Sasquatch 2006, Colombie Britannique
Du 31 août au 8 septembre, « Sasquatch 2006 » s’est rendu en Colombie Britannique. Les objectifs étaient de rencontrer l’un ou l’autre collègue et ensuite de faire un peu de terrain si la possibilité se présentait.
Nous ne nous étendrons pas sur le chaleureux accueil qui nous fut offert, simplement remercions les amis qui nous ont reçus si aimablement.
Le « Deer Lake »
Ce lac, de 104 ha et d’une profondeur de 55 m maximum, est plutôt un grand étang qu’un lac.
La plage de son extrémité nord est accessible aisément par la route et est équipée pour recevoir visiteurs et campeurs. Seules les activités non bruyantes sont autorisées sur l’étendue d’eau : pas question de jet-skis ou de bateau à moteur.
Le lac est encaissé entre de hautes montagnes couvertes de forêts de feuillus et de conifères.
Nous décidons, Scott et moi, de faire le tour du lac par la droite, en empruntant un « sentier de chèvres », le long du flanc d’une des collines boisées et de rejoindre ainsi la petite plage de l’extrémité sud du lac : il n’y a pas d’autre moyen d’y accéder si ce n’est par le lac lui-même ou en empruntant la zone marécageuse qui borde le lac sur sa rive gauche.
La découverte
Entre la petite plage et le pied de la colline il y a une petite roselière. J’y trouve enfoncée dans le sol imbibé une empreinte d’assez grande taille, mais trop imprécise pour une identification certaine. Sur la bande de sable gris qui forme la plage une quantité impressionnante d’empreintes de pieds nus d’enfants.
Pieds d’enfants humains ou sasquatchs….ou les deux ?
Mais je les examine et je suis surtout intrigué par une empreinte se dirigeant vers la forêt et une autre y revenant vers la plage sur la berge sableuse d’un filet d’eau qui s’écoule de la forêt vers le lac. J’appelle Scott pour avoir son avis sur ces petites empreintes. Pour lui, ce sont des empreintes d’enfants humains…J’ai un doute et je les filme malgré tout. Je regrette que nous n’ayons pas de plâtre avec nous.
Soudain, Scott avise une sorte de trouée dans les « Skunk Cabbages » (Symplocarpus foetidus) ou Swamp lantern ou encore choux puants, plante aux feuilles géantes de la famille des aruns, comme si un gros animal était passé par là.
Nous nous hissons sur la berge et suivons la percée pendant quelques mètres jusqu’à un autre filet d’eau qui coule parallèlement au premier.
Au moment de sauter de la berge sur le sable de la plage mon regard se porte sur la droite et là sur le sable gris j’aperçois la plus belle empreinte de pied droit qu’il m’aurait jamais été donné de rêver. Il est 14h30. Sa taille est gigantesque et elle est parfaite. Son talon est profondément enfoncé dans le sable gris et ses cinq orteils parfaitement distincts pointent dans ma direction. Je tire Scott par la manche, qui n’en croit pas ses yeux non plus. Il semblerait que nous ayons trouvé l’auteur de la coulée que nous venons de suivre.
Nous n’avons pas de plâtre, comme je l’ai dit et en attendant de revenir le lendemain avec du matériel, il nous faut la protéger. Nous la couvrons de feuilles de « Skunk Cabbage ».
Nous ne trouvons aucune autre empreinte sur le sable, sauf qu’à quelques mètres je découvre un fruit, comestible, de « Skunk Cabbage », sorte de carotte de maïs verte; il n’y en a pas d’autres. Tous les « Skunk Cabbages » de l’endroit sont de plus piétinés. L’auteur de l’empreinte est-il venu faire sa récolte ?
Je pars explorer un peu plus avant cette zone à la recherche d’autres indices, mais la forêt est marécageuse et touffue et la présence potentielle d’ours rend l’exploration hasardeuse et risquée.
Je ne crois pas que dans nos pays on puisse trouver une telle jungle et celle-ci m’attire, mais ce ne serait pas prudent de s’y enfoncer, désarmé comme je suis, or ce n’est pas l’envie qui me manque.
L’étude de l’empreinte
Le lendemain, après nous être procurés du plâtre et avoir pris avec nous du matériel (mètres, appareils photos, caméras) nous revenons sur le lieu de notre découverte.
Ouf ! Tout est resté en place. Nous commençons notre travail de relevés.
Nous entendons du bruit provenant de la plage et nous distinguons à travers le feuillage qui nous cache, un couple de retraités venu pêcher sur la plage et qui sera rejoint plus tard par deux ados qui s’installeront plus loin.
Ils ne nous apercevront pas et je me fais la réflexion qu’il est bien facile pour un Sasquatch d’épier discrètement les gens qui s’installent sur la plage. Manifestement, ceux-ci ont peu de velléité de pénétrer dans les sous-bois.
Avant de faire le moulage, nous filmons et prenons le maximum de mesures:
Longueur talon-gros orteil (qui est le plus long) : 47 cm.
Largeur la plus grande, soit ici la ligne de la base des orteils : 23 cm
Largeur au milieu de l’empreinte : 20 cm
Largeur du talon: 15 cm
Profondeur du talon : 8-10 cm
Longueur du gros orteil : 10 cm
Largeur du gros orteil : 4 cm
L’index a, quant à lui, 8,3 cm
De ces mesures nous pouvons déduire un indice de pied de 49.
Un rapide calcul (longueur du pied x 7) nous indiquerait un individu de 3m29 de haut, mais la largeur du pied réduit sans doute sa taille à 2,60m environ.
Ces mesures prises et l’empreinte photographiée sous tous ses angles, nous effectuons le moulage.
Malheureusement celui-ci se rompra au démoulage sur ses parties les plus fines (soit la plante du pied) et je ne pourrai qu’en ramener les morceaux.
Voilà un sujet sur lequel, je devrai me pencher à mon retour : les moulages d’empreintes de pied de Bigfoot.
Heureusement que nous avons pris les mesures et plus d’une cinquantaine de photos !
Pour l’anecdote, il paraîtrait que c’est la première empreinte relevée dans cette zone depuis 20 ans !
Indiquez votre nom et e-mail pour lire l'article entier, et téléchargez ensuite votre cadeau de bienvenue.
Vos coordonnées sont pour notre usage interne et ne seront ni vendues ni échangées avec des tiers.