Une équipe britannique est partie sur les traces du Thylacine

26/11/2013 | Brèves 2013, Brèves Novembre 2013

Il est considéré comme éteint depuis presque 80 ans, mais un groupe d’intrépides naturalistes britanniques déclare que le tigre de Tasmanie est bien vivant.

Une équipe d'enquêteurs du Centre of Fortean Zoology, qui opère d'une petite ferme dans le nord du Devon, se trouve actuellement en Tasmanie en quête d’indices qui prouveraient que le thylacine, communément appelé tigre de Tasmanie, existe toujours.

Le groupe déclare avoir rassemblé des preuves concluantes de la présence du thylacine dans les zones reculées du nord-ouest de la Tasmanie, en dépit du fait que le dernier animal connu soit mort au zoo de Hobart le 7 septembre 1936.

 

Le Centre of Fortean Zoology affirme qu’il a parlé du thylacine à plusieurs témoins "hautement crédibles" et a trouvé des matières fécales animales qui pourraient appartenir à l’animal. Les crottes ont été conservées dans l'alcool et envoyées pour analyse ADN.

 

L'équipe du cryptozoologiste, qui a essayé précédemment de trouver des yétis et qui maintient qu’il y a des preuves de l’existence d’un mystérieux singe indonésien bipède, se trouve dans la première semaine d’un voyage qui en comporte deux pour découvrir si le thylacine existe encore.

 

Richard Freeman, directeur zoologique de l'organisation, a déclaré à l’Australian Guardian qu’il n'a "aucun doute" sur le fait que l'espèce parcourt toujours les régions isolées de Tasmanie.

 

"La région est si reculée, il y a tellement de proies et nous avons tant de témoins fiables qui connaissent le bush que je dirais qu’il doit y en avoir une population raisonnable ", dit-il. "Je dirais qu’ il y en a davantage que de rhinocéros de Java." Le WWF estime qu'il subsiste seulement 35 rhinocéros de Java.

 

Freeman a déclaré qu’il était entré en contact avec un ouvrier forestier qui avait vu l’animal en plein jour en 2011, lequel était très reconnaissable à son arrière-train rayé, à sa longue queue raide et à "sa manière étrange de se déplacer en se dandinant, presque à la façon d’une vache" quand il marche.

 

"Un garde-chasse de la faune gouvernemental et plusieurs locaux avaient repéré ces dernières années le même type d'animal particulier", a ajouté Freeman.

 

Il a admis qu'aucune empreinte ni thylacine mort n’avaient été trouvés, en attribuant le fait au sol rocailleux qui recouvre la région et à la férocité des diables de Tasmanie qui dévorent gloutonnement  les cadavres d’animaux quand ils les découvrent.

 

Cependant, Freeman a ajouté qu'il avait entendu parler d’une part de récits de tueries caractéristiques de la manière de procéder du thylacine dans lesquelles la proie avait été proprement éviscérée, et d’autre part de la découverte de crottes.

 

"Si nous obtenons de l’ADN, ce sera intéressant", a-il-dit. "Elles sont beaucoup trop grandes pour avoir été laissées par le diable de Tasmanie et il faut exclure le chien.  Qu’est-ce qu’un chien d'ailleurs irait faire là-bas ? C'est une région très à l’écart ».

 

"Nous avons posé des appâts et installé des pièges photographiques. Nous avons vu beaucoup de diables et un chat sauvage, mais rien d'autre jusqu'à présent. Cependant tout ce dispositif a été monté il y a une semaine seulement,  et ça peut prendre des mois avant d’obtenir des résultats.  Au Royaume-Uni, nous avons vu des cerfs, des loutres et même une femme faisant pipi derrière un buisson avant de capturer quelque chose d’intéressant."

 

Le thylacine, qui ressemble beaucoup à un chien rayé efflanqué, a été chassé avec zèle par les colons européens. Ils ont été piégés, capturé, abattus et empoisonnés, en raison de la crainte qu’ils ne ravagent les troupeaux de moutons.

 

Plusieurs tentatives ont été mises en place pour prouver la survivance de l'animal aujourd’hui, bien que, selon les déclarations du gouvernement tasmanien, il  n'y ait "aucune preuve  concluante" qu’il ait survécu.

 

Ces prises de position ne dissuaderont pas Freeman qui projette de monter plusieurs voyages pour prouver que la science à tort.

 

"Je reviendrai encore et encore", a-il-dit. "Les gens qui disent l’avoir vu n'ont rien à gagner et tout à perdre. Moi, je dirais qu’il y a une population d'au moins 300 individus."

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