Le cerf musqué afghan de retour après plus de 60 ans (Photo : Twitter).
Une observation du cerf musqué afghan a été rapportée alors que l’animal n’a plus été observé en Afghanistan depuis une soixantaine d’années. L’observation du cerf musqué afghan a été faite par des chercheurs de la Wildlife Conservation Society à New York le 22 octobre dans le journal « Oryx ». L’étude a été menée par Stephane Ostrowski, selon Discovery News, l’équipe de recherche d’Ostrowski a redécouvert l’espèce dans le nord-est de l’Afghanistan, c’est la première observation scientifique depuis celle d’une équipe d’observateurs danois en 1948.
La dernière mission d’observation a croisé l’animal à cinq reprises. D’après les chercheurs, le cerf musqué afghan est très difficile à trouver et quasiment impossible à photographier.
Le cerf musqué afghan ou cerf musqué du Kashmir est connu sous le nom scientifique de Moschus cupreus. L’espèce n’avait donc plus été vue en Afghanistan depuis 1948.
Les observations récentes ont eu lieu dans une région d’alpages abrupts constitués de saillants rocheux au nord-est du pays dans laquelle pousse du genévrier et des rhododendrons.
Il y a sept espèces de cerfs musqués en Asie.
Leurs crocs leur donnent une apparence de vampire, mais les mâles utilisent ces attributs pour se défendre contre leurs rivaux durant la saison des amours et pour impressionner les femelles, selon le Washington Post. La taille du cerf musqué afghan tourne généralement autour des 60 centimètres au garrot, ce qui est plutôt petit pour un cervidé.
« Le cerf musqué est l’un des trésors vivants de l’Afghanistan » d’après Peter Zahler, coauteur de l’étude de la WCS et directeur adjoint du programme dédié à l’Asie. « Cette espèce, ainsi que le célèbre léopard des neiges, fait partie de l’héritage d’une nation à l’agonie. Nous espérons que la situation se stabilisera rapidement pour permettre à la WCS et ses partenaires locaux de mieux évaluer le besoin de protection de l’espèce ».
L’observation récente de l’espèce est une bonne nouvelle, bien que cette dernière soit sur la liste rouge des espèces en danger de l’IUCN. Les raisons du déclin de l’espèce sont la destruction de son habitat et le braconnage. Les cerfs musqués sont chassés pour leurs glandes odoriférantes qui valent de l’or sur le marché noir. Les sécrétions de ces glandes – le musc — sont utilisées depuis des générations dans la médecine traditionnelle, la préparation d’encens, de parfums et de maquillages.
D’après certains rapports, le musc se vendrait plus de 20 000 $ pour 45 grammes. Bien qu’il soit possible d’extraire le musc sur un cerf vivant, les braconniers préfèrent abattre l’animal pour prélever l’intégralité des glandes. D’après IFL Science, une glande contient environ 25 grammes de musc.
Traduit par Thomas Diana d’après Traveler Today