Hé oui ! toute chose a un jour une fin et souvent cela se termine en apothéose et laisse parfois un sentiment de frustration.
Ce « Sasquatch 2015 » ne fera pas exception.
06 juin : Une journée particulière
Aujourd’hui je décide de retourner à l’étang à castors où nous avions eu tant de contacts indirects lors de Sasquatch 2008 .
Arrivé sur place je gare le 4×4 et me dirige vers l’étang proche, mais comme j’entends des voix humaines je décide de m’en éloigner.
Je me dirige donc vers une autre route qui mène vers la colline.
La route arrive dans un cul de sac et je décide de suivre un sentier qui grimpe entre les arbres le long d’un ruisseau vallonné.
Des excréments d’ours, mais déjà vieux d’un jour ou deux, et soudain…
Devant moi un amas entrelacé de perches de toutes tailles et épaisseurs : on dirait un atelier !
Rien de naturel, c’est sûr !
Il est difficile d’exprimer chaque fois ce que l’on ressent face à une telle découverte : à la fois de la joie et invariablement : « A quoi ces construction servent-elles ? »
J’en prend une bonne dizaine de photos sous tous les angles.
Je vais m’organiser un affût improvisé.
Je resterai là près de quatre heures, sans vraiment de résultats probants sinon quelques mouvements par-ci par-là, peut-être causés par des lagopèdes dont je peux percevoir le gloussement discret du mâle appelant les femelles.
De retour au Campground, je vais interroger la femme de Jeff, Janice.
Rob m’a signalé quelques jours plus tôt qu’elle avait croisé un sasquatch quelques jours avant mon arrivée, sur la route menant au Campground.
Je vais donc l’interroger et tout naturellement elle me raconte sa rencontre.
Un soir vers 20h (aux environs du 15 mai), elle revenait en voiture vers le Campground.
Soudain sur sa droite de la forêt surgit un Sasquatch qui en 3 enjambées rejoint le talus opposé avant de disparaître dans les arbustes poussant dans la coupe à blanc.
Sur les quelques secondes que dura la rencontre, elle a pu voir que l’individu d’une taille d’environ 2,5 m avait des poils de couleur grise et de longs cheveux de même couleur.
En fait, selon les observations recueillies les couleurs des poils des individus qui ont croisé la route d’humains vont du noirs au gris, voire au blanc, en passant par le blond, le roux et le brun.
Il se pourrait que la couleur évolue avec l’âge, comme chez nous. Ainsi notre individu gris pourrait être d’un âge assez avancé.
Alors que je recueillais son témoignage, un cri entre un aboiementt et un grognement puissant retenti dans la forêt. Il est environ 19h. On dirait un gros chien, mais clairement ce n’en est pas un.
Il va se répéter à plusieurs reprises
07 mai :
J’ai veillé toute la nuit.
Le cri a recommencé entre la fin de la nuit et l’aube, et même après l’aube, mais s’est déplacé vers la droite de son point initial (la gauche pour nous).
Cette fois j’en ai effectué un enregistrement. Malheureusement mon micro Rode a été endommagé quelques jours plus tôt et je suis obligé d’utiliser les 2 micros de l’enregistreur (Tascam 40) et les enregistrements ne seront pas d’excellente qualité, mais pourront sans doute être retravaillés afin d’éliminer les bruits parasites.
Ces cris ne peuvent être attribués, selon moi, à aucun oiseau (on pense en premier lieu au corbeau) en raison des heures d’émission (de jours comme de nuit) et des intervalles irréguliers entre ceux-ci, notamment.
Pas davantage il ne peuvent être attribués à un mammifère connu.
Ma journée sera entièrement consacrée à démonter le camp, car la nuit prochaine je la passerai dans un motel, question de partir sans stress le lendemain pour Vancouver afin d’y rendre la voiture.
Vers 19h, au moment de monter dans ma voiture et de quitter le Campground, voilà que le cri reprend mais il s’est encore déplacé vers la gauche (pour nous).
Je me sens frustré de devoir partir maintenant, mais c’est toujours comme cela : tout arrive le dernier jour.
12 juin : de retour !
Après avoir rendu visite à mon ami et collègue Paul LeBlond, comme de tradition, et comme toujours avoir passé un bon moment en sa compagnie, me voilà de retour en Europe.
Aujourd’hui je suis pressé d’y retourner afin d’approfondir mes dernières découvertes…Et si vous m’y accompagniez en septembre ?