Le quagga est de retour après plus d’un siècle !

20/02/2016 | Brèves 2016, Brèves Janvier 2016

gravues_animaux_sauvages_-_Equus_quagga_Lin__Le_couaggaIls ressemblent à des zèbres qui auraient perdu une partie de leurs rayures : les quaggas ont disparu il y a plus d’un siècle, victimes des chasseurs, mais des scientifiques font désormais revivre l’espèce en Afrique du Sud.

Dans une vallée spectaculaire à deux heures du Cap, les visiteurs peuvent croiser ces animaux tout droit sortis des livres de contes : des zèbres, rayés noir et blanc du museau au ventre, mais brun clair uni sur le postérieur.

En apparence, ce sont des quaggas, une sous-espèce du zèbre, qui broutent au pied des montagnes escarpées du Cap occidental. Pourtant les quaggas ont disparu au XIXe siècle, massacrés par les chasseurs de l’ère coloniale – le dernier est mort dans un zoo à Amsterdam en 1883.

Ce petit troupeau semi-rayé est le fruit du travail d’une poignée de scientifiques qui, depuis 30 ans, font se reproduire des zèbres des plaines moins rayés que les autres, pour concentrer les gènes « sans rayures ».

La cinquième génération est en tout point semblable au quagga. « Il s’agit d’essayer de réparer, à petite échelle, un dégât écologique », explique Eric Harley, un professeur de biochimie clinique à la retraite. « Et aussi de pouvoir de nouveau voir ce bel animal qui vivait autrefois en Afrique du Sud« .

Le projet a été lancé par feu Reinhold Rau, un spécialiste d’histoire naturelle sud-africain né en Allemagne, qui avait fait analyser des échantillons de peau de quagga au South African Museum du Cap.

Il avait alors découvert que l’ADN de cet animal était le même que celui du zèbre des plaines, à quelques rayures près – comme une différence de couleur des yeux chez les êtres humains. Sa décision était prise : il allait faire revenir le quagga.

Les critiques n’ont pas tardé.

Certains experts de la biologie y voient une opération de marketing et une interférence inutile avec la nature.
« Nous ne faisons pas de génie génétique », se défend le professeur Harley. « Nous ne faisons pas du clonage, pas de transferts sophistiqués d’embryons… Il s’agit d’un simple projet de reproduction sélective. S’il s’était agi d’une espèce différente, l’idée n’aurait eu aucun sens et n’aurait pas pu se justifier », dit-il.

(Source Le Figaro)

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