Sasquatch 2016 : Une découverte
08-05
Comme il me l’avait demandé hier, j’appelle donc le gestionniaire cet après-midi.
Rendez-vous en fin d’après-midi sur l’aire de parking d’un centre commercial. Sa femme vient me chercher pour m’amener là où ils habitent.
Un superbe lieu au bord d’une baie marine. Seuls les cris des goéland troublent le calme silencieux du lieu.
Le camp a été fermé par ordre du Gouvernement de la Colombie-Britannique. Une histoire de conformité, mais je n’ai pas bien saisi de quoi il s’agissait. Il y aura prochainement et si elle est positive, il pourrait rouvrir mercredi.
J’ai passé la journée à tenter de retrouver les structures découvertes l’année passée, mais je n’y suis pas arrivé, alors que mon GPS me disait pourtant que je n’étais pas loin. Cela dit vu l’épaisseur de la forêt et la difficulté parfois d’y progresser, je n’en suis qu’à moitié étonné.
Par contre j’ai trouvé quelques nouvelles structures, mais de peu de volume, et un os long, probablement de cerf mulet posé à même le sol. Je l’ai récupéré bien sûr.
Comment cet os solitaire a-t-il pu arriver là ? Quel prédateur l’y a-t-il emmené ? Voilà des questions que je me pose, car il n’est pas courant de trouver une pièce de squelette en pleine forêt.
Je n’ai pas vu de trace de dent au premier regard mais je regarderai avec plus d’attention. En tout cas il était parfaitement nettoyé
Un peu plus tard j’ai eu ma petite émotion : je m’étais mis en affût lorsque j’entends derrière moi un grand bruit, je me retourne pour voir une branche morte dégringoler d’un arbre !
Par contre plus tard j’ai entendu un craquement assez fort et pas de mon côté directement, peut-être 50 m de moi ou plus : difficile d’évaluer la distance d’un bruit. Origine inconnue.
Je me dis souvent qu’il est bien risqué de s’aventurer seul dans ces jungles pour les risques d’accident et je pense essentiellement aux entorses et fractures.
Le terrain est parfois difficile et les pièges peuvent être bien dissimulés. J’essaie d’éviter autant que possible les zones de végétation à la surface végétale dense, qui pourraient cacher des pièges naturels, et de suivre des sentiers de faune.
J’ai aussi trouvé plusieurs empreintes de pied « à doigts », mais impossible de déterminer s’il s’agit d’un ours ou non. Elles étaient trop peu nettes ou trop partielles, seul le bout des orteils était visible.
Pour le moment les seuls mammifères que j’ai vus sont un « chevreuil » (dorénavant le terme de « chevreuil » désignera le cerf mulet quand il sera utilisé dans les rapports d’expédition) qui broutait paisiblement le long de la route, sans se préoccuper outre mesure des voitures qui passaient, et un écureuil de Douglas.
09-05
Après une nuit calme pendant laquelle j’ai été à l’affût pour une bonne partie, je me réveille à 5h30 et décide de me rentre en voiture dans une zone forestière 3 km du camp.
Je découvre au milieu du chemin une crotte fraîche de bobcat avant de tourner la voiture d’allumer mon enregistreur et…de m’endormir pour me réveiller vers 9h00 !
Aujourd’hui je décide de visiter une zone boisée que je n’ai jamais explorée et pourtant elle se trouve à moins d’un km du camp.
Je trouve un passage pour pénétrer dans le sous-bois, découvre le lit d’une rivière et sur sa droite le tracé d’un très vieux chemin que l’on devine encore dans la végétation.
A part les cris de corbeau, aucun signe net du passage récent de Sasquatch, mais je découvre une zone assez importante de copeaux, probablement un porc-épic, car je ne vois pas quel autre animal est capable de faire cela.
(A suivre : Sasquatchland)
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