Samedi 07
08h00 du matin, il est temps de penser à se mettre en route.
Après un grand cookie aux noix et un grand café à l’arôme noisette achetés à la cafétéria voisine, me voici en route pour le camp sous un magnifique soleil printanier et une température plus qu’agréable.
Mais avant je dois faire quelques courses pour aujourd’hui et les 2-3 jours suivants….
Je m’arrête au supermarché pour acheter pain, viandes, fromage… Ensuite direction un liquor store, les seuls endroits où trouver de la bière (et d’autres alcools) pour y acheter un pack de 24 canettes de Kokanee, la bière des glaciers et… du Sasquatch.
Dans une version précédente de l’étiquette il y avait la silhouette d’un Sasquatch dans l’image et une piste (voir ci-contre), mais celles-ci ont aujourd’hui disparu.
Et en regardant sur internet, j’apprends que le Sasquatch a fait partie de leur campagne publicitaire pendant un temps.
Une certaine excitation s’empare de moi à l’idée des grandes découvertes que je pourrais faire cette année, avec bien sûr le rêve ultime : une rencontre et une prise vidéo de cette rencontre.
Entretemps je me suis rapproché du camp et je m’apprête à quitter la belle route asphaltée – en réfection d’ailleurs – et à tourner dans le chemin macadamisé qui mène au camp où je planterai ma tente pour les prochaines semaines.
Asphalte et macadam
C’est l’occasion d’ouvrir une parenthèse et de rappeler que le macadam est une technique d’empierrement des chaussées, développée par l’Écossais John Loudon McAdam (1756-1836) dans la première moitié du XIXe siècle. D’autres techniques voisines ont précédé en France dès le 18e siècle l’invention de McAdam dans l’amélioration du revêtement des routes (système Trésaguet, système Peronnet).
Ce procédé consiste à empiler des couches successives de pierres de granulométries décroissantes : de gros éléments sont placés à la base, pour assurer la solidité, puis de plus petits pour combler les vides et enfin, en surface, une couche de matériaux finement concassés puis compactés au rouleau compresseur vient « fermer » l’ensemble.
De plus, la chaussée étant dotée d’une pente transversale et si possible surélevée par rapport aux terrains voisins, elle se trouve à l’abri de l’eau, d’où moins de boue et une meilleure longévité.
Donc, il ne faut pas confondre le macadam et l’asphalte qui désigne, en travaux publics, un mélange de bitume d’origine pétrolière et de granulats.
Fermons ici cette parenthèse technique.
Arrivée au camp
Donc étant entré sur le chemin forestier, je prends quelques secondes pour actionner la petite caméra que j’ai installée au rétroviseur central. Souvenons-nous que l’année passée m’avait dit que quelques jours avant mon arrivée elle y avait croisé un Sasquatch. Et puis même si la chance de croiser un Bigfoot est extrêmement ténue, je pourrais bien croiser un cerf mulet, un wapiti (comme l’année passée) ou même un ours noir.
C’est donc le coeur léger que je parcours les quelques kilomètres de forêt et de coupes qui me séparent du camping.
Une dernière côte à grimper et me voilà arrivé !….
FERME !!!!
La barrière barre le chemin d’accès et un panneau indique « closed ».
C’est une mauvaise surprise, incontestablement.
Comment est-ce possible que le camping soit fermé alors que nous sommes au début d’un long w-e férié ?!
A ce moment débouchent deux motobikers qui s’arrêtent à ma hauteur. Je m’approche d’eux et leur demande s’ils savent quelque chose sur la raison de la fermeture du camp, mais ils ne savent pas grand-chose.
Il me reste à contacter le gestionnaire du camping avec quelque appréhension, car aux dernières nouvelles il habitait à Clinton soit à 5 heures de route d’ici !
Je lui envoie un sms …pas de réponse.
Il me reste la solution de l’e-mail, mais pour cela il me faut retourner en ville et chercher une connexion wi-fi gratuite.
Si je n’ai pas de réponse ce soir, je changerai mais plans et verrai les disponibilités de mon amie Cindy sur l’ïle de Vancouver.
Ma première visite et mon premier affût
De toute façon, rien ne presse et je décide de me rendre à l’étang à castors où nous avions trouvé les structures en 2008 et où j’en ai trouvé d’autres l’année passée.
Visiblement, par le tas d’excréments qu’il a laissé sur le chemin, un ours noir vit dans les parages….
Après avoir garé la voiture et m’être équipé de mes appareils (caméra, micro, enregistreur, GPS, appareil photo 3D), je descends vers l’étang.
Je décide de photographier à nouveau les structures que j’ai découvertes l’année passée sur le bord du chemin pour les comparer plus tard aux photos de l’année passée et voir s’il y a des modifications, auquel cas ce serait la preuve d’une activité dans la zone.
Je passe l’après-midi en affût à l’endroit où je découvre une grosse pierre sur un tronc abattu qui barre le chemin et empêche des véhicules imprudents de plonger dans un petit ravin.
Qu’est-ce que cette pierre fait là et comment est-elle arrivée ?
Mon affût ne donne rien.
Ce soir je décide de passer une seconde nuit au motel.
J’ai une réponse du gestionnaire qui me dit que lui et sa famille sont revenus dans la région (quelle bonne nouvelle !) et de le contacter par un n° de téléphone que je ne connaissais pas, mais de tenir compte que demain matin dimanche ils sont à l’église. Je le ferai donc vers midi-13h.
Ouf ! tout semble s’arranger !
(A suivre : « Une découverte »)
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