Sasquatch 2016 : l’affût nocturne
16-05 : Une journée sans surprise
Aujourd’hui je décide de retourner pour la 3e fois au même endroit qu’hier et avant-hier…et pas de toc-tocs ni rien de bien excitant.
Je décide quand même de pousser un peu plus loin dans la forêt mais je ne découvre rien.
Une journée sans surprise ni découverte, mais ça aussi ça fait partie du jeu.
17-05 : La coupe
J’ai l’intention de visiter une partie de la coupe jouxtant la zone du camp, car je ne l’ai pas encore fait cette année.
C’est aussi l’occasion de voir comment cette zone évolue, car on y a replanté des conifères, comme une loi l’oblige en Colombie Britannique après toute coupe de bois.
C’est là que j’avais filmé « mon » ours en 2013 et aperçu un autre (ou sans doute le même) l’année suivante dans un vallon proche.
Cette année ne fera pas exception : je l’ai aperçu dans la même zone que celui que j’ai filmé en 2013, mais cette fois je n’ai vu que son dos et ses oreilles, caché qu’il était par une déclivité du terrain.
Impossible d’avoir une bonne séquence !
Qu’est-ce que cela aurait été rageant si au lieu d’un ours cela avait été un Sasquatch !
Je fais un affût d’une heure, mais sans résultat.
18 et 19-05 : La ligne à haute-tension
Rien de bien marquant et je reste une partie du temps à m’occuper de l’intendance, à régler quelques problèmes techniques mineures et à recharger les batteries de mes appareils.
J’effectue quand même une sortie et vais explorer un secteur de la ligne à haute tension que je ne connais pas, mais mon excursion tourne court en raison d’un orage qui s’approche et qui gronde au loin
20-05 : Des structures
Ce jour, je retourne explorer ce secteur de la ligne à haute tension que je ne connais pas.
Je découvre une trace de loup et une hypothétique empreinte de pied (je prendrai quelques échantillons, au cas où on pourrait faire une analyse ADN).
Au retour le chemin traverse une zone forestière où je découvre ce qui semble être une mini-zone de structures.
Une rivière traverse aussi la zone et je décide d’explorer les alentours.
Je découvre une voie d’ours que je décide de suivre un moment, mais ce que je remarque c’est que de là où je me trouve je peux entendre les voix de gens se trouvant au camp, sans que l’on soupçonne ma présence.
21-05 : l’affût nocturne
Aujourd’hui je suis retourné au même endroit qu’hier et en explore davantage.
L’endroit, forestier, est de toute beauté et paraît sauvage avec une magnifique chute d’eau.
Je rejoins un sentier qui serpente dans un vallon et croise des promeneurs, pour déboucher finalement sur la route qui mène au camp.
Ce soir le gestionnaire organise un affût nocturne.
Nous sommes 5 à y participer et arrivons sur place bien avant le coucher du soleil, vers 21h, installons chaises et couverture et déballons de quoi manger et boire, car l’affût risque d’être long.
Nous nous sommes placé sur une colline d’où nous pouvons embrasser du regard une coupe.
On a aussi du matériel, enregistreur, amplificateur de vision nocturne et caméra thermique.
La nuit tombe et le paysage commence à s’obscurcir.
Une brise souffle et le froid fait son entrée au couché du soleil.
Nous avons projeté de rester jusque minuit.
Une chouette rayée se fait entendre ainsi que les grenouilles dans l’étang à un km en contrebas.
Grâce à l’amplificateur de vision nocturne je repère un feu de camp à plusieurs kms sur ma gauche, détail totalement invisible à l’œil nu.
Des feux de voiture descendent la montagne opposée, du côté du feu de camp.
J’imite le cri du Sasquatch, mais aucune réponse.
Le gestionnaire en fait de même, sans résultat non plus.
Les heures passent et malgré mes vêtements chauds le vent froid commence à me faire claquer des dents.
Finalement nous décidons de lever le siège vers 23h : pas de sasquatch ce soir dans la zone.
(A suivre : Une découverte majeure)