Ce Breton veut repartir à la recherche du Yéti
Par Béatrice Griesinger
Par trois fois déjà, Jean-Louis Maurette est parti sur les traces de l’Almasty au fin fond du Caucase.
L’Almasty, c’est aussi l’autre nom du Yéti.
L’explorateur de Quimperlé (Finistère) aimerait se lancer dans une quatrième expédition.
« Ce serait ma quatrième expédition là-bas, assure Jean-Louis Maurette. J’aimerais cette fois rester trois mois, établir un camp de base et installer des pièges photo. La recherche de l’Almasty, c’est ma passion, mon gros truc. »
Le Quimperlois, cofondateur de l’expédition Scyllias qui elle, se consacre uniquement à la plongée sur les épaves, rêve de repartir dans le Caucase, à la recherche de l’homme sauvage, le mythique Yéti aussi appelé Almasty.
« J’ai été une fois dans l’Altaï à sa recherche et deux fois déjà, dans le Caucase. C’est là que se trouve le berceau du phénomène. »
Dans ce coin perdu comme il le décrit, Jean-Louis Maurette a « déjà eu de bons contacts ».
Des jeunes et des anciens lui ont raconté ce que disaient leurs parents et grands-parents. Des histoires qui évoquent l’Almasty.
« En avril 2013, une rencontre avec l’ancienne présidente de l’association de cryptozoologie [la recherche des animaux dont l’existence ne peut pas être prouvée de manière irréfutable, NdlR] de Russie, Marie-Jeanne Koffmann, qui avait 91 ans à l’époque, m’a conforté dans ce projet d’investigation.
Elle a collecté 1 500 témoignages », rappelle Jean-Louis Maurette.
Trouver la preuve
Avec son ami et compagnon d’aventure Henri de Tydere, Jean-Louis Maurette pensait repartir en 2016. Des problèmes de santé l’ont retenu. Aujourd’hui, il rêve de repartir dans le secteur du village de Sraouat. « Assez longtemps pour faire un travail efficace dans la durée », explique le Quimperlois.
Le matériel qu’il recherche : une dizaine de pièges photo et une caméra thermique. « Cela a un coût, estime-t-il. 350 € le piège photo, près de 7 000 € la caméra thermique. » Aussi, recherche-t-il des partenaires privés.
Son objectif ? « Trouver la preuve de l’existence de l’Almasty. J’aimerais aller au bout de la démarche. » À bientôt 58 ans, la passion de l’aventure ne le quitte pas. « Je partirai avec Henri de Tydere qui viendra pour les quinze premiers jours. Il parle russe. Il m’aidera à installer le processus et avoir un contact avec les locaux. Puis, je resterai seul dans la taïga, avec le matériel de recherche. Seul dans un camp de base, on est plus en symbiose avec la nature. »
Une artiste peintre installée à Paris, Yun Jung Kim, a dessiné pour lui le portrait-robot de l’Almatsy. Mais l’explorateur aimerait vraiment repartir sur les traces de cet homme sauvage qui se cache au fin fond de la nature sauvage, selon lui.
« Il doit être en voie de disparition depuis la Seconde Guerre mondiale et ses déportations, conclut Jean-Louis Maurette. Avant, il vivait près des villages. Mais ceux-ci ont été dépeuplés. Les habitants sont allés dans les villes. Pour l’Almasty, il y avait alors moins de nourriture. Il s’est réensauvager si on peut dire. »
(Pour retrouver le texte d’origine : Edition du Soir )