Toujours sur l’émission de ce soir sur Arte (voir mon article précédent) :
« Les monstres et animaux mythiques ont leur science »
par Hadrien Loiseau
Le retour en force de la licorne dans la pop culture le prouve: les animaux fantastiques n’ont pas fini de faire rêver le commun des mortels. Monstre du Loch Ness, Big Foot et yeti, autant de légendes qui contribuent depuis des décennies à nourrir le fantasme d’une découverte de taille dans le royaume animal. Certains en ont fait leur métier et consacrent leur énergie à étudier ces créatures qui n’existent que dans les récits mythiques et populaires. Ils ont même leur discipline scientifique: la cryptozoologie, soit l’étude des animaux inconnus de la science. Un champ d’études ouvert par un Belge, Bernard Heuvelmans, dont l’ouvrage best-seller Sur la piste des bêtes ignoréesposa les bases d’une approche forcément contestée par une large partie de ses collègues.
Sous ses airs académiques un peu borderline, la cryptozoologie se réclame pourtant d’une méthode rigoureuse malgré son sujet d’étude fantasque. Grâce aux connaissances biologiques, ses praticiens tentent d’expliquer l’apparition de ces animaux de légende dans l’imaginaire collectif et leur possible filiation avec des animaux bien réels. Ainsi, la légende de la licorne trouverait sa source dans l’existence de l’Elasmotherium, un rhinocéros découvert dans les steppes du Kazakhstan qui possédait une corne bien plus longue que le pachyderme que nous connaissons. Une créature préhistorique bien réelle qui n’a pas grand-chose avec l’équidé chevauchant des arcs-en-ciel qui fait fureur sur Internet. Arte a suivi ces scientifiques qui pistent donc les traces que les créatures imaginaires ont laissées dans le réel.
(Pour retrouver l’article : Moustique )