Crypto-culture: Le Monstre du Léman veille sur le port de Nyon
Une bête à la mâchoire acérée suscite la curiosité du public depuis quelques jours. Elle appartient au Musée du Léman.
Le «Monstre du Léman» suscite toutefois plus de curiosité que de peur sur les quais. La sculpture d’une dizaine de mètres de long est propriété du Musée du Léman, qui l’a installée pour l’été sur le gazon en face de la buvette saisonnière.
Le serpent de ferraille est l’œuvre d’un sculpteur d’Yvoire, Alain Guichardot. Il a été acheté par le musée nyonnais en 2017 et présenté au Paléo en juillet dernier. Il a ensuite passé l’hiver aux Bains des Pâquis à Genève. «Cette sculpture géante fait écho aux légendes sur les créatures du Léman», souligne Lionel Gauthier, directeur du Musée du Léman.
Si le lac n’a pas de monstre aussi célèbre que celui du loch Ness, quelques observations de bêtes remarquables parsèment l’histoire des eaux lémaniques. Ce fut le cas en 1883 à l’embouchure de la Dranse à Thonon-les-Bains. Trois bateliers rapportent avoir aperçu un serpent aquatique d’environ 6 mètres de long avançant dans de lentes ondulations.
La presse de l’époque donne écho à cet événement. Sitôt, des recherches sont lancées pour mettre la main sur l’étrange animal. En vain.
Le «Journal de Genève» rappelle alors qu’il ne s’agit pas d’une première. Une bête aux allures similaires aurait été observée en 1215 dans la même commune, semant la terreur sur la rive. Le reporter conclut, non sans témérité, que «le serpent de 1883 est probablement le même que celui de 1215». Avec plus de recul, Lionel Gauthier estime pour sa part que les trois bateliers n’étaient certainement pas en possession de tous leurs moyens quand ils ont observé le monstre de 1883. (« Et pourquoi? » Note de Cryptozoologia),
Le «Monstre du Léman» sera quant à lui bien réel à Nyon pendant quelques mois. Il devrait faire ensuite des apparitions ailleurs autour du lac. «Il est l’ambassadeur de notre musée», note le directeur.
(D’après 24 heures)