Quoi de neuf sur la Planète Crypto ? Hybridation et nouvelle méthode
Aujourd’hui j’ai trouvé deux informations qui interrogent directement la cryptozoologie. La première concerne l »hybridation entre espèces.
Découverte d’un oiseau né de l’hybridation de 3 espèces différentes. Nous n’avons jamais rien vu de similaire auparavant
(d’après Stéphanie Schmidt)
Des scientifiques ont découvert un parulidé inhabituel en Pennsylvanie : l’oiseau recèle un incroyable secret génétique. Il est l’hybride non pas de deux, mais de trois espèces d’oiseaux différentes. Sa mère était un hybride de deux parulines, et son père était une paruline d’un troisième genre, totalement différent.
Il faut savoir que les hybridations d’oiseaux ne sont pas rares.
Après tout, la paruline de Brewster {ci-contre) est connue depuis 1874 et il est bien connu que l’hybridation puisse conduire au développement de nouvelles espèces. Mais généralement, il n’y a que deux espèces impliquées dans une hybridation.
Le fait que cet oiseau soit un hybride de trois espèces est absolument fascinant. « C’est extrêmement rare. La femelle est une paruline hybride à ailes dorées/bleues, aussi appelée paruline de Brewster. Elle s’est ensuite accouplé avec une paruline à flancs marrons et la reproduction a été un succès», a déclaré l’ornithologue David Toews, du Cornell Lab of Ornithology. Cependant, il révèle également un fait alarmant quant au déclin du nombre de parulines dans les Appalaches.
Il a été aperçu pour la première fois en mai 2018, par l’observateur d’oiseaux Lowell Burket.
Après avoir pris une vidéo du petit oiseau, Burkett a remarqué qu’il avait une coloration similaire à celle des parulines à ailes dorées (Vermivora chrysoptera) et à voilure bleue (Setophaga pensylvanica). (Ici l’auteur de l’article semble confondre 2 espèces : la paruline à ailes bleues ( Vermivora cyanoptera) et la paruline à flanc marron (Setophaga pensylvanica. Je n’ai pas trouvé de paruline à voilure bleue, sans doute une erreur de traduction).
Après avoir repéré cet oiseau étrange à plusieurs reprises, Burket a rapporté sa découverte sur eBird, un site internet d’observation d’oiseaux du Cornell Lab of Ornithology, et s’est adressé aux chercheurs.
Les chercheurs ont alors étudié les gènes responsables de la coloration de l’oiseau et les ont utilisés pour reconstituer ce à quoi ressemblerait la mère dudit oiseau, concluant que cette dernière était un hybride de deux parulines, et que son père était une paruline d’un troisième genre, totalement différent, une paruline à flanc marron (Setophaga pensylvanica).
Commentaires
La seconde remarque est du domaine cryptozoologique…
Lorsqu’un animal non-identifié est observé est-il une nouvelle espèce, une nouvelle sous-espèce, une espèce prétendument disparue, un spécimen à la génétique particulière (albinisme, mélanisme, etc) ou un hybride ?
Seule l’étude génétique est en mesure de le dire avec certitude de quoi il s’agit, ce qui m’amène à l’article suivant….
Des chercheurs namurois utilisent les techniques de la police scientifique pour étudier la biodiversité
En fait, tous les animaux laissent des traces ADN sur leur passage, en urinant, en déféquant, en perdant des cellules de peau ou des poils… Les rivières et les mares, qui concentrent toujours beaucoup de biodiversité, sont remplis de brin d’ADN. Une vraie soupe génétique !
« Nous prélevons un échantillon d’eau et, grâce à la technique dite de « l’ADN environnemental », nous sommes capables de dresser la liste des génomes présents dans le milieu, explique Jonathan Marescaux, chercheur en biologie à l’UNamur et cofondateur de l’entreprise e-biom. Nous comparons cette liste avec des bases de données internationales répertoriant les espèces animales selon leur ADN, et nous pouvons dresser la liste des animaux présents dans l’environnement étudié. »
Surveiller les espèces invasives, comme le raton-laveur
Les chercheurs namurois ont testé leur méthode sur la rivière Samson, qui se jette dans la Meuse entre Andenne et Namur. « Nous y avons retrouvé la trace génétique de dizaines d’animaux différents, explique J Marescaux. Beaucoup de poissons évidemment, mais aussi des mammifères qui dépendent du cours d’eau : le sanglier, le chevreuil, le cerf, la chauve-souris, tous les animaux domestiques imaginables : vache, mouton, chien, chat… Et même l’être humain ! Peut-être des habitants du coin, qui ne sont pas encore raccordés aux égoûts et dont les eaux usées sont rejetées dans la rivière« . Ou alors simplement des enfants qui ont fait pipi dans la rivière…
Le raton-laveur est aussi dans la liste. C’est une demi-surprise. Cette espèce invasive a colonisé le sud de la Wallonie ces dernières années. Cette analyse génétique confirme qu’il remonte petit à petit et qu’il est sur le point de passer au nord du sillon Sambre et Meuse.
« La surveillance des espèces invasives est une des applications intéressantes de cette technique génétique, explique J Marescaux. Elle permet aussi de surveiller les espèces qui sont au contraire menacées. »
Dans le projet dit des « mille mares », les chercheurs veulent mesurer la présence partout en Wallonie de deux batraciens menacés : l’alyte accoucheur et le triton crêté.
La technique peut aussi être utilisée dans le cadre d’une étude d’incidence pour un projet urbanistique ou industriel. « Par exemple en cas d’installation d’un champ d’éoliennes, explique J Marescaux, pour savoir si certaines espèces rares pourraient être menacées« .
(Source : RTBF)
Cette technique ouvre de nouvelles perspectives pour la Cryptozoologie.