Il y a 85 ans, le monstre du Loch Ness devenait réalité à travers un cliché-canular
Télé-Loisirs rappelle aujourd’hui sur son blog que c’est le 21 avril 1934 que la plus célèbre photo de Nessie a été publiée.
Cette photo aurait été prise le 1er avril par le Dr. Robert Kenneth Wilson, chirurgien, gynécologue londonien et officier de Sa Gracieuse Majesté au grade de lieutenant-colonel.
En fait il y a une seconde photo moins connue et plutôt floue, où l’on voit l’objet s’enfoncer dans les eaux du loch.
Encore une fois l’auteur de l’article confond l’objet et le sujet.
En effet il rappelle que Christian Spurling, en 1993, a déclaré que la photo était un canular.
Ce canular avait été orchestré par Marmaduke Wetherell, alors son beau-père, pour laver son humiliation dans la presse suite à un précédent canular : les fausses empreintes de Nessie.
Okay ! Mais ce n’est pas parce que canular existerait qu’il n’y a pas de phénomène « monstre du loch Ness » et aucun mystère à résoudre dans ce lac écossais.
Maintenant la nature du phénomène est un autre débat.
Voici l’article en question :
Il aura suffit d’un cliché publié le 21 avril 1934 pour affoler la planète entière et « prouver » l’existence du monstre. Avant que la vérité n’éclate soixante ans plus tard.
L’image est floue, grise, mais elle va rapidement faire le tour du monde. Nous sommes le 21 avril 1934 et le célèbre quotidien britannique Daily Mail publie un instantané incroyable qui va à jamais marquer l’histoire. Et qu’y voit-on ? La preuve tangible, enfin, de l’existence du monstre du Loch Ness. Plein cadre, au sommet d’un cou long et massif, une tête émerge des eaux du lac écossais. La créature aux contours simples semble nager vers la droite.Mais à part l’onde sur la surface de l’eau et la forme serpentine (ou dinosaurienne, c’est selon), on ne distingue rien. Pas de rivage, pas de ciel, pas d’embarcation. On ne distingue rien, mais on le voit, lui, le monstre, « Nessie ».
Cette photo est l’œuvre d’un gynécologue londonien très réputé : Robert Wilson. Un homme qui tique à l’idée de voir son nom associé à cette image. Alors le journal fera son titre sur » la photo du chirurgien « . Sans plus de précisions. Dès la parution, des palanquées de touristes ou d’habitants du coin assurent, eux aussi, avoir vu le monstre. Des milliers de pêcheurs du dimanche tentent de le capturer. Car il est là, c’est sûr ! Certains voient là une manne financière et commercialisent toutes sortes d’objets à son effigie. D’autres créent même, en 1961, le Loch Ness Phenomena Investigation Bureau (Bureau d’enquêtes sur les phénomènes du Loch Ness) pour regrouper informations ou témoignages.
Sauf qu’a priori, il s’agit bel et bien d’une supercherie. Normal, puisqu’un esprit rationnel sait qu’il n’y a pas plus de monstre dans les profondeurs d’un lac écossais que de Père Noël au pôle Nord. Ce canular aurait été organisé par le fameux médecin et deux copains, qui auraient surmonté un sous-marin d’enfant d’une silhouette en carton… et pris la photo de loin ! Prenant bien soin, avant, de faire des traces sur le sable au bord de l’eau pour évoquer le déplacement de l’animal. Cette révélation a été faite en 1993 par l’un des survivants, Christian Spurling, alors âgé de 90 ans, qui voulait rétablir la vérité avant de mourir.
Les trois hommes n’ont pas été les premiers à organiser une farce autour de Nessie.
Déjà en 1933, un patron de cirque (Bertram Mills) qui baignait ses éléphants dans les eaux du Loch Ness avait profité de l’ignorance de locaux – qui n’avaient jamais vu de pachydermes – pour lancer une chasse au monstre. Promettant une forte somme (un peu plus de 1 million de livres actuelles) à qui le capturerait. L’affaire avait fait grand bruit dans la presse locale. Avant de faire l’objet d’un entrefilet dans un journal londonien… et de donner une idée de génie à un gynécologue facétieux désireux d’accéder à la postérité. C’est chose faite !
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