Quoi de neuf sur la Planète Crypto : le FBI s’en mêle, Nessie revient

07/06/2019 | Brêves 2019

Quoi de neuf sur la Planète Crypto : le FBI s’en mêle, Nessie revient

Cette semaine, deux articles en liaison avec l’ère du temps. D’un côté nous revenons justement de notre expédition « Sasquatch 2019 » (un peu de patience pour le récit ) et notre projet de rando et w-e au Loch Ness en août auquel vous êtes convié.

Quand le FBI enquêtait sur Bigfoot, le yéti américain

Rechercher un personnage légendaire est, à n’en pas douter, un travail ingrat. Si l’on s’imagine sans mal un enquêteur amateur y consacrer sa vie, on a plus de mal à se représenter des enquêteurs du service de renseignement le plus prestigieux au monde se lancer dans ce genre de quête.

Des documents officiels américains, aujourd’hui déclassifiés, apportent pourtant la preuve que le FBI s’est bel et bien penché sur… le mystérieux Bigfoot.

À gauche, une représentation de Bigfoot, dans l’atlas environnemental de Washington du Corps du génie de l’armée de terre américaine, paru en 1975. À droite, l’échantillon de poils analysé par le FBI à l’hiver 1976-1977. Army Corps of Engineers - FBI

À gauche, une représentation de Bigfoot, dans l’atlas environnemental de Washington du Corps du génie de l’armée de terre américaine, paru en 1975. À droite, l’échantillon de poils analysé par le FBI à l’hiver 1976-1977. Army Corps of Engineers – FBI

En 1975, le Corps du génie de l’armée de terre américaine publie un épais atlas de l’Etat de Washington. Il conclut son inventaire de la faune du nord-est des Etats-Unis par une carte étonnante : elle recense le nombre d’apparitions dans l’Etat de Sasquatch, l’autre nom donné à l’humanoïde aux grands pieds qui sévirait en Amérique du Nord !

Des documents déclassifiés montrent que le service américain a analysé des poils suspectés d’appartenir à la légendaire créature, cousine de l’abominable homme des neiges.

Surtout, un commentaire a de quoi remplir d’espoir ceux qui croient à l’existence de Bigfoot (mais dont le livre dit bien qu’elle est « vivement contestée ») : « Des échantillons de poils prétendument de Sasquatch inspectés par les laboratoires du FBI ont conclu qu’aucun poil de ce type n’existe chez l’humain ou parmi les animaux connus pour lesquels des données sont disponibles. »

Un silence de 43 ans

Des poils d’origine inconnue ? En août 1976, Peter Byrne, insatiable chasseur de monstres, écrit au FBI pour en savoir plus… en précisant bien que la demande est « sérieuse ». L’homme n’est pas un plaisantin : les décennies précédentes, il s’est illustré dans plusieurs expéditions dans l’Himalaya en quête du yéti. Quand il rédige son message, il dirige le Bigfoot Information Center and Exhibition, dans l’Oregon, Etat voisin de Washington.

Deux semaines plus tard, la réponse d’un directeur adjoint du FBI douche son enthousiasme. Jay Cochran explique que depuis la publication de l’atlas, le bureau a reçu « plusieurs demandes semblables » à la sienne. « Cependant, il nous a été impossible de localiser une quelconque référence à de tels examens dans nos fichiers », affirme-t-il.

Mais Peter Byrne n’enterre pas l’abominable homme des Rocheuses pour autant. Et de la déconvenue, il retire une idée. Dans un nouveau courrier rédigé en novembre 1976, il demande au FBI s’il pourrait analyser un échantillon en sa possession, quinze cheveux tenus par « un infime bout de peau » que son centre ne parvient à identifier. C’est, dit-il pour souligner l’importance de sa requête, le seul indice matériel de ce genre obtenu en six ans de recherche sur Bigfoot. Malheureusement pour lui, il n’entendra plus parler de cette affaire pendant 43 ans…

Aujourd’hui âgé de 93 ans, Peter Byrne ne se souvient pas avoir obtenu de réponse. « C’est hors de ma mémoire », a-t-il expliqué mercredi dans une interview à la télévision américaine CNBC.

La piste des cerfs

Pourtant, le FBI a pris sa demande très au sérieux, tout en notant son caractère inhabituel, dans une lettre, manifestement égarée. « Le laboratoire du FBI procède à des examens principalement de preuves physiques pour les organismes qui font appliquer la loi en connexion avec les enquêtes criminelles », a d’abord glissé Jay Cochran dans sa réponse. Drôle de suspect en effet que ce Bigfoot !

« Occasionnellement, au cas par cas, dans l’intérêt de la recherche et d’une enquête scientifique, nous faisons des exceptions à cette politique générale », a-t-il néanmoins annoncé. Le FBI a fait examiner les poils dès les premières semaines de 1977 dans un laboratoire du Massachusetts. Pour en conclure finalement qu’ils appartenaient à la « famille des cerfs »…

Cette histoire aurait fini aux oubliettes si John Greenewald, un acharné de la déclassification de documents, n’avait été placé sur la piste de Sasquatch en 2017 par une poignée de passionnés. Le fondateur de The Black Vault, le site où il partage ses trouvailles, demande alors au FBI à accéder à tous les documents sur Bigfoot depuis la création de l’agence, en 1908. Quelque 22 pages lui ont été envoyées, divulguées par le FBI mercredi. Elles montrent que la demande de Peter Byrne avait bien été prise en compte et suggèrent que les 15 poils supposés appartenir à Bigfoot se sont perdus avec le courrier contenant la clé du mystère quand il a fallu les lui rétrocéder.

« Nous sommes en train de découvrir cela, c’est décevant », se désole Peter Byrne dans un article publié jeudi par The Washington Post. Mais le vieux monsieur, qui a recueilli des observations crédibles, n’en démord pas : « Si le FBI dit que ce sont des poils de cerf, je suppose que c’est cela. Pour l’instant. »

(Pour retrouver l’article dans sa totalité : Le Parisien

Loch Ness : un résultat «surprenant » pour les analyses ADN

Le Loch Ness tient une place particulière dans le folklore écossais. Certains pensent en effet qu’une créature préhistorique a élu domicile dans le lac. Neil Gemmell, un professeur de l’Université d’Otago (NZ) spécialisé dans la génomique et la biologie de l’évolution s’est rendu sur place avec son équipe pour effectuer des analyses ADN.

L’homme évoque un résultat « surprenant », malheureusement sans pour autant donner plus de détails.

Si le Loch Ness est aussi connu, c’est avant tout pour son présumé monstre.

Le Loch Ness, un lac pas tout à fait comme les autres

Le tout premier récit lié à Nessie remonte à l’an 565, lorsque Saint Colomba a publié un récit hagiographique évoquant une étonnante rencontre avec une terrible créature.

D’après l’ouvrage, le moine aurait en effet porté secours à son disciple alors que ce dernier avait été pris en chasse par un animal immense. Il aurait alors réussi à le faire fuir à l’aide du signe de croix.

Par la suite, d’autres témoignages ont commencé à se faire entendre et le Loch Ness s’est très vite retrouvé au centre des attentions. Tant et si bien qu’un bureau d’investigation a été mis sur place dans les années 30 pour tenter de faire toute la lumière sur le mystère.

En pure perte cependant, puisque personne n’a encore réussi à prouver l’existence d’une telle créature.

Neil Gemmell, de son côté, se passionne depuis longtemps pour la génomique et la biologie de l’évolution. A un tel point qu’il en a fait son métier. S’il ne croit pas ne serait-ce qu’une seconde en l’existence d’un tel monstre, il a tout de même organisé l’année dernière une expédition sur place afin d’effectuer des prélèvements ADN. L’idée étant bien entendu d’en apprendre un peu plus sur l’écosystème du lac… tout en poussant les néophytes à s’intéresser à la science.

Pendant ces derniers mois, Neil Gemmelle et son équipe ont effectué des centaines de prélèvements dans le lac, à trois profondeurs différentes, et ils ont également recueilli de l’ADN de la peau, des écailles ou encore des plumes retrouvés sur son rivage.

Des résultats surprenants

Les échantillons n’ont pas été analysés sur place cependant. L’équipe les a en effet transmis à plusieurs laboratoires situés en Nouvelle-Zélande, en Australie ou même en France. L’ADN a alors été séquencé pour être comparé à des espèces connues regroupées au sein d’une gigantesque base de données génétique.

Le chercheur n’a pas encore présenté ses résultats, mais il a tout de même laissé entendre lors d’une entrevue avec le Scotsman, que les premiers résultats étaient assez surprenants :

« Y a-t-il quelque chose de profondément mystérieux ? Hmm. Cela dépend de ce que vous croyez. Y a-t-il quelque chose d’étonnant ? Il y a quelques petites choses qui sont un peu surprenantes. »

Cela veut-il dire que l’homme a trouvé une preuve de l’existence de Nessie ? Bien sûr que non, mais cette étude pourrait tout de même nous permettre de voir le mythe sous un angle différent. Parmi les diverses théories proposées pour expliquer le mythe autour du monstre, certaines évoquent des esturgeons ou poissons-chats géants. Il est donc possible que les analyses lancées par le chercheur et son équipe nous donnent un autre regard sur un mystère qui fascine l’être humain depuis plus d’un millénaire maintenant.

Il faudra en revanche se montrer patient pour en avoir le coeur net puisque les résultats de l’expérience seront présentés le mois prochain en Écosse à l’occasion d’une conférence de presse spéciale.

(Pour retrouver l’article : Fredzone)

 

 

 

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