Quoi de neuf sur la Planète Crypto : Nessie fait encore parler d’elle dans les médias….2 fois !

14/08/2019 | Brêves 2019

Une première fois dans 20 minutes. fr : « Monstres légendaires: Le monstre du Loch Ness, l’histoire d’une traque pas encore terminée »

Photo de Nessie (Photo K. Wilson)

Une petite tête plantée au bout d’un long cou surgissant de l’eau. Le cliché n’est pas net et on ne voit rien autour de l’animal qui permettrait de localiser l’endroit. Il n’empêche, pour le Daily Mail, ce 21 avril 1934, c’est tout vu : on tient là une photographie de Nessie, le monstre du Loch Ness.

Aussitôt, le cliché entre dans l’histoire, repris par de nombreux titres de presse étrangers. En France, La CroixLe Petit ParisienParis Soir sont sur le coup. Ils n’y consacrent encore qu’un petit filet à la nouvelle, faute d’informations sans doute. On sait seulement alors que la photo est attribuée à un chirurgien londonien, Robert Kenneth Wilson, en excursion aux abords du lac écossais. Il raconte avoir vu « les eaux s’enfler soudain et un étrange animal émerger quelques instants à 200 mètres du rivage ».

Coup médiatique des hôteliers ou monstre préhistorique ?

Voilà l’affaire du monstre du Loch Ness relancée. « Relancée » car Nessie n’a pas attendu d’être pris en photo pour faire parler de lui. Dès le VIe sciècle, le moine irlandais St-Colomban rapportait avoir vu la bête. D’autres témoignages affleureront encore par la suite, mais l’affaire du Loch Ness prend une tout autre dimension dans les années 1930, avant même la photographie de Robert Kenneth Wilson. Le fruit d’une série de témoignages et de l’exploitation rusée de la légende par des personnages hauts en couleur en quête de coups médiatiques. Comme le directeur de cirque Bertram Mills qui offrait en 1933 une prime de 20.000 livres (une fortune à l’époque) à quiconque capturerait le monstre pour sa ménagerie. Comme encore le couple Mackay, gérant du « Drumnadrochit Hôtel », et qui affirme avoir vu le monstre le 14 avril 1933 déclenchant une vague touristique dont profitera pleinement leur hôtel.

Quoi qu’il en soit, la quête de Nessie est bel et bien lancée et la presse française s’en délecte. Le 25 décembre 1933, le quotidien L’intransigeant expose le problème : « Est-ce le monstre des hôteliers du Loch Ness qui amène 5.000 touristes pour les fêtes de Noël ? Ou est-ce un monstre préhistorique réel et véritable qui nous arrive de l’âge de pierre pour révolutionner la science de la zoologie ? »

La presse lance les expéditions

La nuit du 31, Paris Soir envoie même un reporter sur place pour suivre la chasse au plus près. Son article, empli d’ironie, raconte l’effervescence. « Certains journaux ont jusqu’à huit rédacteurs chargés de la recherche du monstre », s’étonne-t-il. Mais « pour l’instant ils sont au repos. Le whisky luit dans les verres », précise-t-il. Plus loin, le reporter retranscrit une conversation avec le maître du port de Drummsdrochit d’où partent les expéditions nautiques à la recherche de Nessie. « Le monstre existe, me dit-il avec conviction. Je l’ai vu et je le sens… Je hume l’air et je sais quand il va apparaître. (…) Il ne sortira pas aujourd’hui. »

(A suivre dans 20 minutes.fr )

Et une seconde fois….

Cette fois c’est l’historien Thomas Snegaroff qui, dans une vidéo sur Franceinfo, s’attaque à un sujet que, hélas !, il ne maîtrise pas du tout : le Monstre du loch Ness !

C’est l’une des plus vieilles rumeurs au monde. Celle d’une créature légendaire qui se cacherait dans les profondeurs d’un lac écossais. Folie née en 1933, la légende du monstre du Loch Ness débute par une photographie, prise par un médecin. Sur celle-ci : une forme sombre « qui sortirait de manière un peu magique et surtout très inquiétante, des eaux du Loch Ness. » La photo fera la une du Daily Mail alors que les années 30 sont friandes des scandales, mystères et autres secrets.

Une supercherie

Coup de pied dans la fourmilière : en 1994, le médecin qui avait pris la photo avoue sur son lit de mort que c’était une supercherie. « Il avait accroché une fausse tête de monstre sur un sous-marin et il avait pris la photo pour s’en amuser« , raconte Thomas Snegaroff. Les premières traces de cette rumeur datent d’il y a 1500 ans. « On a une multiplication de sources mais la réalité, selon beaucoup, (…) c’est qu’il y a un monstre ou des monstres, selon certaines versions, dans ce lac écossais« , constate l’historien.

Nos commentaires suite au visionnage de la vidéo :

  1.  Ce n’est pas Robert Kenneth Wilson qui aurait monté la supercherie mais le chasseur de grands fauves Marmaduke Wetherell pour se venger de l’humiliation qu’il aurait subie en se faisant éjecter du Daily Mail suite à sa précédente supercherie : les fausses empreintes du monstre créées à partir d’une patte d’hippopotame montée en cendrier.
  2.  Enfin c’est Christian Spurling, gendre de Wetherell qui a révélé la supercherie (certains disent que la supercherie avait été de prétendre qu’il y avait eu supercherie) peu avant sa mort en 1994. Soit Wilson était un prête-nom, soit il se trouvait là par hasard quand il a pris la photo. Wilson est décédé en 1969.
  3. Finalement on ne parle pas du « lac du loch Ness » mais du « loch Ness », car « loch » signifie déjà « lac » en gaélique écossais.
  4. Et enfin, la rencontre de St Colomba n’aurait pas eu lieu au Loch Ness-même mais plutôt sur la rivière Ness (mais ceci est un détail).

Ah! A propos…

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