Ce n’est pas une information à 100% cryptozoologique, mais du moins qui mérite d’être relevée.
Il n’y a pas qu’en Belgique que le loup fait des incursions. Ainsi cette semaine j’ai appris d’abord au JT sur France 2 puis dans Ouest-France qu’un animal aperçu cette semaine en Charente-Maritime a été authentifié comme un loup. Une première dans ce département.
Un « grand canidé » aperçu cette semaine en Charente-Maritime a été authentifié comme un loup, une présence qui n’a jamais été recensée dans ce département depuis le retour de l’espèce en France.
L’animal a été photographié mercredi près de parcelles de vignes à Saint-Thomas-de-Conac dans le sud-ouest de la Charente-Maritime, sur la rive droite de la Gironde, à 85 km au nord de Bordeaux, a indiqué la préfecture dans un communiqué jeudi soir.
La photographie a été transmise à l’Office national de la Chasse et de la Faune sauvage (ONCFS), « qui l’a authentifiée comme étant celle d’un loup gris (Canis lupus lupus) », précise la préfecture.
Des brebis mortes à 15 km au nord
Elle indique que l’événement « est à rapprocher » de la découverte il y a une quinzaine de jours de brebis mortes sur une ferme de Mortagne-sur-Gironde, à 15 km plus au nord. Ceci, « sans que l’ONCFS soit dans la capacité d’affirmer le lien entre les faits, en raison des délais », précise toutefois la préfecture.
L’ONCFS poursuit ses investigations pour déterminer l’origine de l’animal et le localiser, selon la préfecture qui rappelle que le loup « est une espèce protégée ».
Selon le réseau « Loup-Lynx » de l’ONCFS, la présence du loup est « occasionnelle » en Nouvelle-Aquitaine et n’a jamais été recensée à ce jour que dans deux secteurs : les Pyrénées-Atlantiques, dans leur partie béarnaise (Est) et la Dordogne, rappelle son dernier bulletin d’octobre.
Ailleurs sur la région, « aucune information n’a permis d’attester la présence de l’espèce », selon l’ONCFS qui dispose d’un maillage territorial d’agents spécialement formés.
530 individus recensés
Depuis son éradication de France dans les années 1930, le loup a fait une réapparition naturelle au début des années 1990, via l’Italie et les Alpes. Selon l’ONCFS, la population de loups était estimée au sortir de l’hiver 2018-2019 à 530 adultes, contre 430 un an plus tôt, avec toujours une concentration dans les Alpes, le Sud-Est et l’Est, mais un front de colonisation qui se déplace.
Avec un « seuil de viabilité » de l’espèce considéré comme atteint, et sur fond de recrudescence d’attaques de troupeaux, le gouvernement a relevé en 2019 le pourcentage de loups pouvant être tués.
Et j’ajouterai qu’ une fois encore le gouvernement français, dans la totale ignorance (volontaire) de éthologie de l’espèce et du fait qu’il s’agit d’une espèce protégée comme il est rappelé dans l’article, cède devant la pression du lobby des éleveurs et sans doute de celui des chasseurs. Triste et déplorable.