Quoi de neuf sur la Planète Crypto : quand déclarer qu’une espèce est éteinte, le calmar géant du musée de Toulouse

15/04/2020 | Brèves, Brèves 2020

Pas grand-chose à se mettre sous la dent du côté cryptozoologique en cette période particulière de confinement.

Dodo de l'ïle Maurice

Dodo de l’ïle Maurice

Cependant j’ai quand même trouvé l’un ou l’autre article concernant indirectement la cryptozoologie….
comme sur le site de Futura-Sciences, pour commencer, un article intitulé Comment sait-on si une espèce a réellement disparu ?

Déclarer une espèce éteinte est un exercice risqué pour les scientifiques. Des populations isolées peuvent en effet survivre à l’abri des regards pendant des dizaines d’années et il arrive relativement souvent que des animaux que l’on croyait disparus réapparaissent soudainement.

Pour suivre, le musée de Toulouse a publié une page concernant le Calmar géant, page écrite par notre collègue Michel Segonzac.

Étrange paradoxe qui pèse sur cet être non moins étrange, le calmar géant, le plus grand invertébré de la planète, est aussi le moins connu, à peine entrevu dans son milieu naturel, au milieu de l’année 2012 !

Parmi les monstres imaginaires de la mer, c’est peut-être celui qui a suscité le plus de légendes, de mythes et d’œuvres littéraires et cinématographiques.

Allons-y !

Comment sait-on si une espèce a réellement disparu ?
(Céline Deluzarche)

Couagga

Couagga

Dodobouquetin des Pyrénées, quagga, tigre de Java, otarie du Japon… Ces animaux ont été officiellement reconnus comme éteints par la communauté scientifique. Selon l’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature, une espèce est considérée comme éteinte « lorsqu’il ne fait aucun doute que le dernier individu est mort », c’est-à-dire « lorsque des études exhaustives menées dans son habitat connu et/ou présumé, à des périodes appropriées (rythme diurne, saisonnier, annuel), et dans l’ensemble de son aire de répartition historique n’ont pas permis de noter la présence d’un seul individu ».

Elle est classée comme « éteinte à l’état sauvage » lorsque les individus ne survivent plus qu’en captivité « ou dans le cadre d’une population naturalisée, nettement en dehors de son ancienne aire de répartition ».

En réalité, une disparition est très difficile à prouver. « Nous voulons à tout prix éviter de déclarer à tort une espèce éteinte car cela conduirait au retrait de nos mesures de conservation et ainsi à la véritable disparition de l’animal », explique Thomas Brooke, directeur scientifique de l’UICN.

Dans un premier temps, on préfère donc la déclarer « en danger critique et possiblement éteinte ». C’est le cas par exemple de l’ara de Spix (Cyanopsitta spixii), le perroquet emblématique du film Rio, déclaré éteint à l’état sauvage en 2018 par l’ONG Birdlife International. Un seul individu avait encore été aperçu en liberté en 2016, mais l’ONG suspecte l’évasion d’un oiseau élevé en captivité.

Un tiers des mammifères déclarés éteints ont réapparu

Le tigre de Tasmanie : l'animal fantôme

Thylacine ou Tigre de Tasmanie

Il est tout à fait possible de voir une espèce considérée comme disparue soudain refaire surface. Ces dernières années, plusieurs témoignages ont fait état de la présence du Tigre de Tasmanie, censé être éteint depuis 1936, dans le nord-est de l’Australie. En 2017, l’ONG Global Wildlife Conservation a lancé une grande campagne à la recherche d’espèces disparues, avec notamment un appel à retrouver 25 espèces perdues de vue depuis plusieurs dizaines d’années, comme la tortue géante de Fernandina, vue pour la dernière fois en 1906. Des individus peuvent en effet persister incognito dans des lieux reculés, au fond d’un marécage, sous terre ou cachés dans la canopée. Une étude de l’université du Queensland portant sur 187 mammifères déclarés disparus depuis 1500 a ainsi montré que 67 avaient été en réalité redécouverts.

La saga du calmar géant, de Pline l’Ancien à Olivier le marin

Étrange paradoxe qui pèse sur cet être non moins étrange, le calmar géant, le plus grand invertébré de la planète, est aussi le moins connu, à peine entrevu dans son milieu naturel, au milieu de l’année 2012 !

Parmi les monstres imaginaires de la mer, c’est peut-être celui qui a suscité le plus de légendes, de mythes et d’œuvres littéraires et cinématographiques.

Depuis peu, c’est seulement à partir d’animaux échoués ou parfois capturés par les chalutiers modernes, qu’il est possible d’en avoir quelque connaissance. Peut-être moins de mythe aujourd’hui, mais presque autant de mystère. Moins de mythe ? Pas si sûr !…

Le musée de Toulouse a publié sur son site une page concernant le Calmar géant, page écrite par notre collègue Michel Segonzac.

Michel y fait le tour complet de la question, du mythe à la réalité zoologique ; la saga du calmar géant, de Pline l’Ancien à Olivier le marin.

Petite remarque cependant, la reproduction du calmar de 9 m présentée au Musée de Toulouse est de Emmanuel Janssens-Casteels et non de Emmanuel Janssen (si tu me lis Michel, merci de corriger), remarquable artiste que nous connaissons bien.

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