La louve Noëlla a mis bas, a confirmé dimanche la ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir sur la chaîne régionale TV Limburg. L’ampleur de sa portée n’est pas encore connue.
Les loups se sont multipliés ces derniers mois en Belgique, aussi bien au nord qu’au sud.
La zone de repos des loups dans le Limbourg fait l’objet d’une surveillance accrue par les forestiers afin que la louve Noëlla et ses petits puissent être protégés. « Le plus grand danger, cependant, réside dans les zones alentours. Il est également important que la louve Noëlla et le loup August restent en vie. Si le mâle disparaît, les petits n’ont aucune chance de survie », explique Jan Loos, le responsable de l’association Welkom Wolf.
La surveillance accrue des domaines militaires et de Bosland, le plus grand domaine boisé de Flandre, devrait faire en sorte que la louve Noëlla et ses petits ne meurent pas comme la louve Naya. « Les domaines du gouvernement flamand sont à présent beaucoup mieux supervisés », dit Jan Loos. « Dans les zones périphériques, en revanche, c’est le ‘Far West’ comme d’habitude. Pour ma part, cela aurait pu être évité par une interdiction totale de la chasse dans les communes de la zone surveillée ».
Pour la survie des petits, il est également essentiel que le loup August reste en vie. « Le risque pour les loups est relativement limité dans les semaines à venir, mais le mâle doit chercher de la nourriture et court le risque d’être tué tous les jours: en traversant des routes dangereuses, ou en se rendant dans des zones où des chasseurs se trouvent 24 heures sur 24. Si Noëlla doit aller à la chasse elle-même, les louveteaux sont condamnés », explique le responsable de l’ASBL.
Influence positive sur la nature
Pour l’instant, aucune image de Noëlla et des petits ne sera diffusée. « Si on montre ces images, la position des loups sera trahie. Nous devons leur donner une chance de devenir une meute, et cela peut aussi résoudre le problème des sangliers. En attendant, nous devons espérer que le loup ne se rende pas dans des zones risquées », conclut Jan Loos
Selon WWF Belgique, les loups ont une influence positive sur la nature dans notre pays. « On peut déjà le constater par le retour du corbeau à Bosland (Limbourg) qui, en tant que charognard, profite de la présence du loup », explique Pepijn T’Hooft, spécialiste du loup chez WWF Belgique. « Si nous donnons à la nature l’espace qu’elle mérite et dans le cas du loup, surtout la protection qu’il mérite, sa résilience est énorme ».
(D’après 7sur7)