On sait déjà que la Cryptozoologie est une sorte de poil à gratter de l’establishment scientifique.
Déjà, parce qu’elle touche à différents domaines, dont elle est une sorte de confluence : zoologie, paléontologie, paléoanthropologie, préhistoire, ethnologie, anthropologie, archéologie, paléographie, écologie, éthologie, etc.
Soit parce qu’elle en relève directement, pour certains d’entre eux, soit parce qu’elle recourt à d’autres, pour travailler le sien.
Mais aussi parce qu’elle ose aborder des thèmes hautement suspects, en marge de la réalité, touchant aux franges du possible, et dépassant les frontières de l’accepté.
En plus, dans leur immense majorité, ses impétrants n’ont aucun bagage scientifique connu et reconnu, et donc, établi à base de diplômes, de publications admises dans des revues à comités de lecture, etc.
Du coup, dans un amalgame pratique et confortable, on crédite la discipline cryptozoologique de l’incompétence de la grande majorité de ses représentants, et on dégage le terrain du sérieux de ce qui ne l’est décidément pas.
D’un autre côté, un membre de la Science convenable, s’il se risque à mettre un pied dans le domaine de la cryptozoologie, il va tout perdre : notoriété, reconnaissance officielle, crédits de recherches, étudiants thésards, poste, carrière, etc.
Rémy Chauvin, par exemple, s’est auto-discrédité, dès qu’il a voulu sortir du connu bien balisé qui était son domaine initial.
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9my_Chauvin
En plus, tournent des prédateurs, autour de la Cryptozoologie.
Toute une galaxie des adhérents à nombre d’hypothèses (souvent des certitudes, pour eux), en matière de paranormal et autres déclinaisons assimilables.
Et ce n’est pas tout, car, également, les Créationnistes voient, en la Cryptozoologie, un moyen d’avancer leurs principes d’immuabilité du vivant.
Autant de raisons de plus, pour les scientifiques, de fuir le domaine, comme si c’était la peste.