Concernant le « monstre » du Loch Ness, j’exprime mon étonnement que cette histoire ait pu durer aussi longtemps, et que les contre-argumentations solides (dont certaines furent précoces), car basées sur les lois de la biologie, de la biomécanique, et celles de la productivité primaire comme secondaire du Loch, n’aient pas été entendues plus tôt, mettant un terme à cette pure illusion.
Je suppose (et d’ailleurs je me demande si cela fut un jour calculé, par un économiste local) que la possibilité illusoire de ce « monstre » avait un certain poids économique dans le contexte de l’activité touristique locale.
De plus cela permit, à bien des écrivaillons et à leurs éditeurs peu regardants, de vendre du papier et de l’encre, sans oublier la presse à sensations, les reportages et docufictions divers et variés (et souvent avariés) de diverses chaînes de télévision.
J’ai aussi réalisé que le fait que des scientifiques et des universitaires vinrent faire des sondages et d’autres expérimentations, sur ce Loch, pour finir par conclure qu’il n’y avait rien, eut un effet paradoxal et contraire à leurs motivations comme à leurs verdicts.
Cet effet, contre-logiquement, eut comme résultat de renforcer, auprès de ceux qui croyaient en ce « monstre », sa réalité, avec le raisonnement que si des scientifiques venaient étudier le Loch, c’est bien qu’il devait y avoir quelque chose de vrai, sinon, ils ne seraient pas venus fouiller le Loch.
Ce phénomène, que la sagesse populaire appelle le « il n’y a pas de fumée sans feu », ne s’applique pas qu’à la cryptozoologie, ou bien à l’ufologie, et il peut expliquer le refus, de la très grande majorité des professionnels et des scientifiques, de se mêler de ces sujets, même pour les contrer, de peur que leur simple implication soit interprétée, par les « croyants », comme une confirmation qu’ils sont dans le vrai, et cela peut aller loin, avec des biais de raisonnements du genre : des scientifiques ont étudié le phénomène, et ils disent ensuite qu’il n’y a rien, mais ce n’est qu’une façade, car, en réalité, il y a bien quelques chose, sinon, ils ne seraient venus enquêter, et leurs dénégations sont donc dictées par la nécessité de ne pas révéler la vérité.
Du coup, et par contrecoup, les scientifiques évitant comme la peste ces phénomènes inexpliqués ou bien contestés, pour les raisons juste mentionnées, ces phénomènes sont ainsi privés d’un travail sérieux réalisé à leur sujet, ce qui permettrait d’en savoir plus et plus exactement en la matière, et ils sont laissés aux branquignols de tous poils.