Il est évident que des phénomènes comme le mécanisme de la réputation auto-entretenue, par rétroaction positive, en bien comme en mal, existent dans bien des domaines et pour bien des gens (et bien des réputations), plus le célèbre « Il n’y a pas de fumée sans feu » qui exerce ses ravages dès que quelque chose ou bien quelqu’un est dénigré.
Et je vais donc rappeler quelques faits établis, depuis longtemps.
Déjà, celui qui est lié à un biais cognitif propre à notre mentalité humaine, et qui veut que, quand une personne, un fait, etc…, est critiqué d’un côté et soutenu de l’autre, on retient plus facilement les critiques et les objections que les arguments contraires.
Autrement dit, nous instruisons beaucoup plus facilement à charge qu’à décharge, et ce n’est pas pour rien que toute attaque peut être désastreuse car c’est elle qui restera dans les esprits.
D’où le « … calomniez, il en restera toujours quelque chose… », cher aux gens qui veulent porter préjudice à quelque chose ou bien à quelqu’un, car ils savent qu’aucun démenti ultérieur, aucune rétractation future, ne lèvera cette hypothèque initiale, même s’il y a poursuites, condamnation judiciaire, et obligation de dédommagement.
Le mal causé sera définitif, car c’est lui qui restera dans la mémoire, et donc, dans l’opinion de la majorité des gens.
Et vous l’avez illustré, vous-même, tout récemment, quand j’ai évoqué l’affaire de Glozel, pour laquelle vous avez répondu par ce qui reste de cette affaire, dans la conscience collective, c’est à dire que c’était un fraude, démontrée, prouvée, etc.
Sauf que, dès la fin des années trente, la famille Fradin a bénéficié de deux non-lieux successifs, en première instance et en appel, condamnant aux dépends tous les accusateurs, avec publication des jugements dans tous les grands journaux de l’époque.
Mais, des acharnés ont continué à placer leur opinion négative au dessus des décisions de justice, arguant que cela ne prouvait qu’une chose, celle que les avocats des Fradin avaient été meilleurs que les autres.
Mieux encore, de nos jours, alors que les analyses de type thermoluminescence ou bien Carbone 14, réalisées à plusieurs reprises, par des spécialistes étrangers ou bien du CNRS, démontrent l’ancienneté réelle du mobilier de Glozel, il y a des contradicteurs, y compris parmi les professionnels, qui contestent toujours les résultats scientifiques des méthodes juste évoquées, alors qu’ils les acceptent dans bien d’autres situations, dont leurs propres fouilles, simplement parce que leurs opinions prévalent sur des mesures objectives et incontestables.
En fait, pour certains, c’est un peu plus subtil, et ils acceptent les datations qui ne sont pas dérangeantes pour les disciplines de l’archéologie, de la paléontologie, de la préhistoire, parce que ces datations ne viennent pas remettre en cause les chronologies officielles.
Par contre, d’autres datations sont bien plus dangereuses, car elles, elles obligent à reconsidérer les paradigmes actuels des trois disciplines mentionnées précédemment, et là, ce n’est pas tolérable.
C’est peut-être la raison pour laquelle le rapport mandaté par le gouvernement français, dans le courant des années quatre-vingts a été partiellement publié, mais jamais en totalité, depuis lors, mais ce qui en fut publié attestait l’authenticité du site et de son mobilier.
J’ai pris cet exemple pour évoquer que, malgré ce que je viens de mentionner, vous trouvez partout des discours, sur Glozel qui vont de la fraude générale à des discussions filandreuses pour tenter de jeter le doute sur ce qui ne l’est plus, douteux, c’est à dire l’authenticité, par exemple en évoquant le fait que certaines pièces seraient vraies et d’autres ne le seraient pas, etc…
Y compris dans Wikipedia, dont il est établi, désormais, que c’est tout sauf une source d’informations objectives sur tous les sujets.
En fait, Wikipedia est parfaitement fiable tant que l’on reste dans des domaines incontestables, comme le Théorème de Pythagore, la Relation de Chasles, la géographie du Bassin Parisien, la chronologie dynastique des Capétiens, etc…, mais dès que les articles portent sur des thèmes sensibles, que ce soit dans les domaines scientifiques, politiques, philosophiques, biographiques, religieux, etc., il convient de montrer la plus grande méfiance.
N’oubliez pas que, Wikipedia, ce sont des rédacteurs anonymes, dont les écrits sont validés par d’autres anonymes, et dont rien ne garantit la compétence et encore moins l’honnêteté intellectuelle.
Vous comme moi, nous pouvons créer un article, ou bien modifier des articles existants, et selon les bons vouloirs de ces superviseurs anonymes, ça passera ou pas.
On est loin des comités de lecture des revues sérieuses dont, au moins, les noms des membres sont connus, bien que, ce n’est pas toujours le cas, non plus, ce qui ouvre la voie à bien des dérives, mais c’est un autre sujet, important cependant.
Tout ce qui précède, au sujet des biais cognitifs et psychologiques des humains, exposés dans un cas précis, celui de Glozel, existe ailleurs, bien entendu, que ce soit en ufologie (même pour les cas les moins contestables) comme en cryptozoologie (et là, je vous laisse faire votre choix).
Alors, il ne faut plus vous étonner de certaines attaques, critiques, amalgames (souvent conscients et donc volontaires, et tirant vers le négatif, bien sûr) envers la cryptozoologie.
Abordez simplement le cas Patterson et Gimlin, non plus avec les connaissances que vous en avez, mais avec un esprit béotien, et allez chercher sur le Net, et vous constaterez vite que le débunkage, la critique, etc., dominent sur la défense et le soutien de l’authenticité.
Et c’est logique car, le cas Patterson et Gimlin, s’il est authentique, c’est la preuve la plus dangereuse à devoir contrer à tout prix, par ceux qui ne veulent pas que ce soit le dit, sur la possible réalité des bipèdes autres.
Des domaines autres sont bien plus tolérants aux amateurs éclairés et expérimentés, mais ce sont des domaines ayant pignon sur rue, dans la sphère scientifique, entre l’astronomie, l’archéologie, etc.
Mais, pour la cryptozoologie, on est en zone sensible, et puis, soyons lucides, les délires des amateurs en astronomie ou bien en archéologie, pour reprendre ces deux cas, il y en a bien moins qu’en cryptozoologie, en ufologie, etc.
Alors, avec la conjonction d’une discipline sulfureuse et d’affidés azimutés, il ne faut plus s’étonner de la voir ostracisée, la cryptozoologie.
D’autant plus qu’une nouvelle galaxie de découverte, sinon un nouvel astéroïde, ou encore, un nouveau site de fouille ou bien un nouvel artefact, cela secoue moins le cocotier scientifique, que de prétendus bipèdes inconnus, par exemple.