La Science, et donc les scientifiques, sont des grands pourfendeurs des pseudo-sciences, et donc des pseudo-scientifiques, qui, il faut bien le reconnaître, donnent parfois les verges pour se faire fouetter.
Mais, quand on l’examine de plus près, la Science, et ses grands inquisiteurs, il faut également reconnaître qu’ils ne sont pas toujours d’un blanc immaculé, eux non plus.
Entre les fraudes scientifiques, pures et simples, les travaux aux protocoles bancals, sinon aux résultats douteux, les captations des résultats de travaux de tiers pour se les attribuer ensuite, les comités de lecture incompétents, parfois incrédules à tort et parfois trop crédules également à tort, plus les intrigues et les tractations secrètes, les favoritismes et les influences, les coteries et les chapelles, les blocages et les intimidations, sinon les menaces ou bien les chantages, les excommunications et les mises à l’index, les peaux de bananes sinon les poignards dans le dos, etc…
On est bien loin de la Science devant être considérée, et donc admirée, comme étant un parangon de toutes les vertus, comme celles de probité, de justice et de justesse, de neutralité, de désintérêt, de service du bien commun, et autres illusions à l’usage du commun des mortels.
La Science étant le fait de gens, il est évident que ce sont ces derniers qui sont bien loin, très loin, des vertus cardinales citées dans la phrase précédente.
Sauf que, la Science, alors, elle se montre bien plus discrète et bien plus arrangeante, envers ses propres membres, que pour ceux qui ne font pas partie du sérail, car, pour eux, on brandira vite les foudres du bon droit, du cartésianisme, de la rigueur, de la raison, de la fiabilité, etc…, afin de les éradiquer (au moins en matière de visibilité de leurs hypothèses).
Ce n’est que quand le couvercle de la marmite ne peut plus être tenu scellé, quand certains faits commencent à fuiter et à être repris par les médias, que l’on se décide à agir, à sévir, à pratiquer la logique du mouton noir qui n’est naturellement en rien représentatif du troupeau, etc…
Ces errements, de la Science, doivent servir d’exemples a contrario, être de ceux que l’on doit éviter de reproduire, en matière de cryptozoologie, mais alors, qui (personne physique ou bien personne morale) serait en position d’autorité et de compétences, pour juger et décider.
En attendant ce magistrat suprême, c’est à chaque cryptozoologiste de s’instituer son propre juge et arbitre, en surveillant de près ses dérives possibles, comme en quittant la probité scientifique qui se doit d’être respectée, dans l’esprit comme dans la lettre.