Enigme du Loch Ness : Nessie n’est pas une anguille géante

02/07/2024 | Brèves, Brèves 2024


InexpliqueNotre collèque Michel Ballot a publié un article dans la revue « Inexpliqué » : Enigme du Loch Ness : Nessie n’est pas une anguille géante.

Ayant lu l’article, celui-ci m’amène à émettre quelques commentaires. 

Tout d’abord merci à Michel Ballot de m’avoir cité, mais je ne me souviens pas avoir prétendu et défendu « sans sourciller » (sic)  que Nessie ETAIT une anguille géante, mais bien que c’était une hypothèse. Hypothèse qui peut être réfutable pour la raison que l’anguille européenne (Anguilla anguilla) ne dépasse pas en moyenne 1,5m, mais il existerait des exceptions (Les pêcheurs du Var).
J’ai apprécié, contrairement à son ouvrage « Les hypothèses Nessie« , le fait qu’il se soit renseigné plus en détails sur l’étude de Gemmell. Et j’ai apprécié aussi qu’il ne mette plus en avant l’hypothèse totalement dépassée de l’otarie à long cou dont il n’existe pas plus de preuves d’une réalité zoologique dans le loch ou ailleurs que d’anguille géante. 

Je reste convaincu, dans l’état actuel de nos connaissance, que s’il existe bien en effet un « Phénomène Nessie » il est dû à des phénomènes climato-hydrologiques causés par la présence d’une thermocline au sein du lac produisant vagues sans vent, mirages, brouillards, etc…
Il y a aussi la production de vagues résiduelles à des passages de bateaux (nombreux sur le loch) et à l’entrée de phoques (et non d’otaries, jamais observées). Et puis il y a les diverses expéditions qui n’ont jamais trouvé quoi que ce soit comme grande créature non identifiée dans le loch, ce que relève d’ailleurs Michel Ballot dans son article.

N’oublions pas non plus le nombres de canulars, dont certains ont eu la vie dure, qui sont venus pollués le dossier au cours du temps.

Il y a cependant une omission (volontaire ?) dans l’article de Michel Ballot, l’évocation de l’influence des 2 films « Le Monde Perdu » (1925) et « King Kong » (1933) qui semble avoir orienté les témoignages et donné naissance à l’hypothèse du plésiosaure relique, hypothèse qui ne pouvait pas tenir la route vu que le loch est un résidu de la dernière glaciation il y a 10-12.000 ans et que les plésiosauridés, comme tous les reptiles marins, reptiles volants et dinosaures (si on excepte les dinosaures aviens dont les oiseaux sont leurs descendants directs) ont disparu il y a 66 millions d’années. Cette liaison avec la sortie de ces films me semble essentielle pour comprendre le Phénomène Nessie et l’impact qu’il a eu sur la popularité de ce dernier.

Entre parenthèses, il faudrait peut-être aussi étudier l’influence de ces deux films sur le nombre de canulars et d’expéditions parties à la recherche de dinosaures reliques, notamment en Afrique. Et sans doute l’idée que le Mokélé-Mbembé puisse être un sauropode relique vient de ce courant. (Cf : « Les derniers dragons d’Afrique », Bernard Heuvelmans, Plon, 1978). D’ailleurs ce même phénomène, l’influence du cinéma, doit être à la base du dossier du « Chupacabras », comme je l’ai expliqué dans mon exposé lors de l’édition 2023 des Rencontres Européennes de Cryptozoologie, à Dinant (Belgique).

En conclusion, je reste pour ma part sur l’idée, confirmée par l’étude e-environnementale de Gemmell, qu’il n’y a AUCUNE espèce inconnue dans le loch Ness.

Eric JOYE

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