Jean-Louis Maurette cherche toujours l’Almasty
De retour du Kazakhstan où il était en septembre, le Quimperlois Jean-Louis Maurette entend retourner dans le Caucase cet été. Toujours sur les traces de l’homme sauvage, l’Almasty, le cousin du yéti.
« Ma démarche est sérieuse, je veux aboutir. L’Almasty, existe-t-il ou pas ? Je veux savoir, aller jusqu’au bout. »
Le Quimperlois, Jean-Louis Maurette, n’en démord pas. Après sa dernière expédition d’un mois au Kazakhstan en septembre, il projette déjà de retourner dans le Caucase pour rechercher l’homme sauvage.Et cette fois, trois mois, si possible. Il est certain que c’est au plus profond de l’Altaï qu’il aurait une chance de le rencontrer. Cette certitude s’est renforcée depuis son dernier voyage.
Démarche plus scientifique
En septembre, sa démarche « était différente. Avec Irina Pak, biologiste kasakh, je suis allé voir d’autres scientifiques, alors que d’habitude, je ne suis que sur le terrain. J’ai mené aussi des investigations dans la réserve naturelle de Kolsaï et autour du lac Kaindy. J’ai visité le site de Tamgaly où l’on trouve des centaines de gravures sur pierres qui datent de l’âge du bronze. À Almaty, j’ai rencontré des scientifiques à l’université nationale Al-Farabi et au musée central d’État. »
L’accueil des hommes et femmes de sciences est amical, mais le fil de la discussion aboutit sur le scepticisme. « Pour eux, il n’y a pas d’Almasty au Kazakhstan. »
Zéro trace
Pas de quoi décourager le baroudeur qui explore alors la région des lacs Kolsaï et Kaindy. À respectivement 2 850 et 2 000 mètres d’altitude, ces zones sont sauvages. De petits éleveurs y vivent et les rares touristes randonneurs ne fréquentent que les sentiers balisés.
Jean-Louis Maurette établit son camp de base dans le village de Saty et sillonne le territoire à cheval. Parmi ses rencontres, celle de l’inspecteur en chef du parc naturel de Kolçaï, Akimjan Otegenov.
« Il m’a raconté une anecdote : des randonneurs se seraient fait voler leur nourriture par une grande créature bipède et velue qu’ils ont nommé un Yéti, ce qui a mis fin à leur équipée. D’autres personnes m’ont raconté qu’elles avaient eu connaissance de témoignages, ou d’histoires de rencontres avec des hominidés inconnus. »
Seulement, la plupart des témoignages avaient une provenance : le Nord-est, soit l’Altaï. De quoi faire revenir le baroudeur vers ses premières terres d’exploration.
« Tout nous ramène là-bas »
« La créature existe car elle existe dans les témoignages », relance Jean-Louis Maurette qui envisage, à 59 ans, une nouvelle expédition dans le Caucase, pendant trois mois, en juin, juillet et août 2018.
« Depuis le Kasakhstan, je me rends compte qu’il me faut une autre méthodologie. Pas seulement de l’exploration sur le terrain. Il faut viser les scientifiques, les gardes de réserves naturelles, les inspecteurs des eaux et forêts qui sont au plus près de la population, rencontrer des gens sur le terrain et investiguer avec une caméra thermique. »
Faire connaître
À chaque retour de mission, à chaque départ, Jean-Louis Maurette fait partager sa passion pour cette quête de l’Almasty.
Cette fois, Le Parisien lui a ouvert ses colonnes, BFM télé son studio. De quoi faire connaître son rêve de trouver l’homme sauvage à toute la communauté passionnée par l’Almasty, le Yéti et autres Bigfoot. Car l’homme sauvage change de nom selon les continents.
Le tout, en attendant d’écrire un livre. « Quand je serai arrivé au bout. »
En attendant, il partage ses aventures sur sa page Facebook. Invité la semaine dernière par RTL, il a participé à l’émission La curiosité est un vilain défaut de Sidonie Bonnec et Thomas Hugues. Elle sera diffusée le 2 janvier, de 14 h à 14 h 30.
(D’après Ouest-France)