Les Chronique de MBSnatura (14) : Le plus grand défaut de notre espèce

12/03/2023 | Les Chroniques de MBSnatura

Je ne peux qu’être convaincu que le plus grand défaut de notre espèce, outre une arrogance démesurée, c’est la cupidité, bien que la stupidité ait également le droit à une marche du podium, et en matière d’extinction animale, les trois sont réunis.

Du Dodo au Tigre de Tasmanie, en passant par le Grand Pingouin, et tant, trop, d’autres.

Il y a également de l’égoïsme pur et dur, à détruire pour soi, ce qui aurait pu être partagé avec les autres, et en plus, au propre détriment de l’accapareur.

Par exemple, garder des gorilles bien vivants, sur le long terme, cela rapporte bien plus que de les tuer, du fait des gains financiers liés à l’activité touristique, et il en est de même pour bien des espèces en voie de disparition, du fait du braconnage.

Calculez ce que rapporte, chaque année, et pour très longtemps, le « whale watching », comme autre exemple.

Mais bon, notre espèce est, quelque part, complètement « tarée »,
puisqu’elle est la seule, sauf circonstances exceptionnelles, à
exterminer ce qui contribue à sa survie (animaux et plantes).

Quant aux cryptides, il y a ceux dont vous ne doutez pas de l’existence (contrairement à moi), mais aussi ceux, parmi eux, qui sont déjà disparus ou bien en cours d’extinction (et donc, qui ne seront jamais découverts, encore vivants), bien qu’ils aient existé, ou bien, qui existent pour très peu de temps encore, sans oublier ceux qui n’ont jamais existé, sauf dans la tête de certains humains.

Il est évident que si la grande extinction, qui est en cours, affecte
les animaux connus, elle n’épargne pas les autres, et c’est une logique qui me semble inévitable.

Plus une population animale est peu nombreuse, et qu’en plus son taux de reproduction est très bas, avec la contrainte d’un environnement de moins en moins favorable à sa simple survie (ne parlons même pas de son développement), son avenir est bien compromis, en milieu naturel, et finir, à quelques représentants, enfermés dans des zoos, ce n’est guère un sort enviable.

Et pour ceux qui vantent les zoos, comme lieu d’aide à la préservation des espèces, qu’en penserions-nous donc, si des extraterrestres nous plaçaient, avec tout le confort souhaitable, dans des zoos extraterrestres, à quelques individus, par lieu de détention (terme volontairement choisi), qu’ils viendraient voir, pour nous étudier et éventuellement tenter de nous faire nous reproduire, en captivité, le tout dans notre intérêt, bien entendu.

Loin est le temps où bien des choses étaient possibles et gratuites,
comme de bénéficier d’air pur, d’eau saine, avec la possibilité de s’y baigner, d’y attraper des écrevisses, etc.

Et le rouleau compresseur de la marchandisation vient tout confisquer, depuis des décennies, de ce qui précède et bien d’autres choses, à coups de privatisations, de réglementations, d’interdictions, pour nous faire payer ce qui était gratuit, et tôt au tard, il faudra également payer pour respirer, aussi.

Nous avons la possibilité, vous et moi, de regarder en arrière, sur plus d’un demi-siècle, et même sur plus d’un siècle si nous nous souvenons de ce que nous ont raconté nos parents et nos grands-parents, et alors, faisons le bilan, pour la nature, entre celle de leur temps et celle de maintenant, et essayons de ne pas être trop effarés, sinon effrayés, du différentiel négatif, entre avant-hier, hier, aujourd’hui.

Et ne me parlez pas de réserves naturelles, par rapport à une nature qui serait préservée, partout, tout comme une réserve amérindienne n’est pas leurs anciens territoires de vie.

Jusqu’à la dernière (pour l’instant) guerre mondiale, rares étaient les familles qui n’avaient pas des membres restés en milieu campagnard, et où on pouvait passer des congés, à peu de frais.

De nos jours, combien de gens ont encore un oncle, un cousin, etc., qui est un exploitant agricole (terme volontairement choisi, plutôt que celui de fermier ou bien de paysan, qui, eux, sont également en voie d’extinction).

Et la prolifération des renards, et d’autres espèces, en milieux
péri-urbains ou bien urbains, ce n’est pas un bon signe, bien au contraire.

Combien de générations encore, avant que les animaux ne soient plus que des hologrammes, que l’on montrera aux enfants, en même temps que des recréations en 3D avec odeurs synthétiques, de paysages naturels.

Et pour leur tenir compagnie, ils auront des animaux robots (pas besoin de les nourrir, pas de risques de maladies, etc.).

Ce qui n’est plus, non plus, c’est la profondeur historique et le sens de la famille, comme du temps où le grand père pouvait planter des arbres en sachant que ce seraient ses petits-enfants qui profiteraient de leur ombre et de leurs fruits, tout comme lui avait hérités de ceux de son propre grand-père, en sachant qu’il n’en était pas le nu-propriétaire mais uniquement l’usufruitier.

Avec les familles uniparentales, éphémères, explosées, recomposées (décomposées), il est terminé ce sentiment d’être le maillon d’une chaîne intergénérationnelle insérée dans une histoire familiale locale, à de très rares exceptions près (dont certains membres de la petite noblesse, et encore, pas toujours).

(A suivre)

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