Autre sujet, celui de la fiabilité des témoignages humains visuels, notamment avec certains phénomènes endogènes qui ne doivent pas être négligés.
De la fiabilité des témoignages visuels
A commencer, en montagne, par les effets liés à l’hypoxie, qui peut se faire sentir dès au dessus de 2000 mètres, mais qui agit sur pratiquement tout le monde une fois passés les 3000 mètres.
Autre facteurs d’altération du décodage visuel, par le cerveau, avec l’hypoglycémie, l’hyperthermie et l’hypothermie, certaines infections, etc., sans parler de substances propices présentes dans l’organisme.
Avec ce genre de contexte, plus un peu de paréidolie, tout peut arriver, en matière de mésinterprétation du vu, d’illusion d’optique, ou bien d’hallucination pure et simple.
Autre piège classique, celui des micro-mouvements des globes oculaires qui font croire en mouvement ce qui est immobile, et aussi qui font croire à des écarts de trajectoire de ce qui se déplace linéairement.
Ce dernier phénomène est particulièrement notable, de nuit.
Des effets psychologiques
Outre ces effets purement physiologiques, il y a également les effets psychologiques, dont celui qui fait que, quand on espère voir quelque chose, on finit par plus facilement croire le voir, que s’il nous est indifférent.
En plus des facteurs endogènes, on a également les facteurs exogènes, dont ceux liés à l’atmosphère, à commencer par les mirages (y compris par très basses températures), des effets d’éclairages, etc.
Bien évidemment, si le témoignage visuel est doublé d’un enregistrement électronique (image, vidéographie), le soupçon des causes endogènes tombe de lui-même.
Par contre, pour les effets exogènes évoqués, l’enregistrement y est tout aussi sensible que la perception humaine.
De la fiabilité des témoignages auditifs
Et il n’y a pas que la vision humaine qui est portée à commettre des erreurs, car l’audition aussi peut être affectée, souvent par les mêmes causes que celles précédemment évoquées.
En plus, jusqu’ici, je n’ai tenu compte que d’un humain seul, exposé à des stimuli réels ou bien auto-produits, mais, avec plusieurs humains en interactions, s’ajoutent des effets d’influence pouvant aller jusqu’à l’hallucination collective, surtout en situation de stress et de haute charge émotionnelle.