Jeudi 19 septembre
Je passe une bonne nuit à l’hôtel.
Je rentre la voiture et prends le ferry, cette fois pour me rendre chez mon ami Paul Leblond, secrétaire du BritishColumbiaScientificCryptozoology Club (BCSCC) qui vit sur une des îles au sud du Détroit de Géorgie (Gulf Islands). Ce sera l’occasion d’explorer les forêts de son île à la chasse aux chanterelles.
Après près de 2 heures de recherche, nous en trouvons suffisamment pour nous offrir une succulente omelette. J’apprends par la même occasion qu’il y a plusieurs espèces de chanterelles en Colombie Britannique et parfois d’une taille bien plus respectable que celle que l’on peut trouver dans nos bois en Europe.
Vendredi 20 septembre
Je prends le ferry de la matinée pour Vancouver. Je récupère mon sac laissé à la consigne de l’aéroport ainsi que le 4×4 que j’ai loué pour le séjour.
Après quelques achats pour compléter mon équipement et un peu de nourriture de base, je me rends en zone.
Il me faut chercher l’étang où nous nous sommes rendus en 2008. C’est là que j’ai eu mes premières expériences bigfootiennes : cris provenant de la forêt, zone de construction, visite autour de notre camp, coup dans les arbres et l’un de nous a même fait l’observation, au travers de son amplificateur de lumière, d’une forme bipède se déplaçant lors d’une sortie nocturne en forêt.
Il faut que je me fie à la carte du lieu que j’ai en ma possession.
Tout l’après-midi je vais parcourir la zone, mais je suis incapable de retrouver cet « étang à castors » alors que je sais que je ne dois pas en être loin.
Le soir tombe, ainsi que la pluie.
J’avais eu le projet de monter le camp et de tout préparer avant d’aller chercher les deux jeunes (Arnaud et Vincent) demain, mais malheureusement je ne trouve pas l’étang : ni la nuit ni la pluie battante ne me permettent de le faire. Je décide donc de rejoindre un motel que je connais et d’y passer la nuit. C’est la seule chose à faire ce soir.
Samedi 21 septembre
La pluie qui est tombée à verse toute la nuit s’est calmée. Il me reste du temps pour retourner en forêt et chercher ce maudit étang avant d’aller récupérer les jumeaux à l’aéroport.
Je finis enfin par trouver mon « étang à castors ». Mais que la zone a tellement changé !
Toute une partie a été mise à blanc. Le chemin qui mène à l’étang est coupé et il faudrait « plonger » à 3 m pour passer un gué et remonter ensuite sur l’accotement en vis-à-vis. Une voiture n’y passerait sans doute pas. Je n’ose y risquer le 4×4 de peur de rester coincé dans le gué. Je décide donc de m’y rendre à pied. Je croise un vieux couple et leur jeep Blazer : ils ont apparemment réussi à passer le gué. J’échange quelques mots avec eux.
Oui, c’est le bon étang, je reconnais la zone, mais il n’est plus temps de m’attarder, je dois aller récupérer les frères à l’aéroport. Arrivé à mon 4×4 que j’ai garé le mieux possible afin de ne pas obstruer le chemin, je vois arriver la Blazer qui repasse le gué sans grande difficulté.
En fin d’après-midi je suis à l’aéroport.
L’avion, qui vient de Toronto, accuse du retard et j’embarque les jumeaux avec une heure de retard.
Au retour, nous nous faisons arrêter par la police à la sortie du parking d’une grande surface (comme dans les films américains). La raison ? J’avais oublié d’allumer mes phares ! En fait le tableau de bord s’éclaire automatiquement ainsi que les feux de position dès que l’on met le contact, de plus il y avait l’éclairage public qui a fait que je ne m’en suis pas rendu compte.
Je m’en tire avec un avertissement. Voilà qui me fera un souvenir.
Ces contretemps font que nous arrivons trop tard pour trouver un établissement encore ouvert et nous nous contentons d’un hamburger acheté dans un Drive-in.
Nous devons donc monter le camp de nuit. Il n’est jamais aisé de dresser les tentes à la lumière de lampes torches.
Nous terminons le montage vers 1h30 du matin. Nous verrons demain si nous devons déplacer le camp ou ré-agencer la disposition des tentes, mais il est temps d’aller se coucher : la journée a été longue.
Moi, je reste encore un peu pour admirer les reflets de la lune sur les eaux de l’étang et apprécier le silence de la nuit, seulement troublé par le « plouf » d’un castor qui plonge.
Vers 2h une légère pluie commence à tomber : il est temps de rejoindre le plumard.
Je viens de m’endormir quand je suis réveillé par l’averse. Il faut absolument protéger avec des bâches ce qui n’a pu être entré dans les tentes ! Je sors donc et me trouve nez à nez avec l’un des jumeaux qui a eu la même idée que moi, et c’est ensemble que nous veillons à mettre les objets à l’abri sous des bâches.
(A suivre)